Pour optimiser les chances d’obtenir un crédit immobilier auprès d’un établissement bancaire, il est préférable d’être en CDI. Les non-salariés, notamment les entrepreneurs, n’ont que peu d'espoir de voir leur demande de prêt aboutir. Les travailleurs en CDD ne sont pas en meilleure posture. La preuve ? Ils constituent seulement 10 % des emprunteurs immobiliers. Les crédits immobiliers sont aussi peu accessibles aux entrepreneurs Malgré le contexte actuel où les banques n’ont pas vraiment intérêt à faire la fine bouche pour gagner des clients pour les crédits immobiliers, elles sont très peu nombreuses à octroyer ce type de prêt aux travailleurs non salariés, qui représentent environ 6 % des emprunteurs. Important Les autoentrepreneurs ont du mal à décrocher un crédit pour l’achat d’un logement. Selon les spécialistes, les établissements de crédit considèrent que leur capacité d’emprunt n’est pas assez élevée. En effet, les organismes prêteurs ne tiennent compte que du revenu net imposable, qui est maigre après déduction de l’abattement de 34 % à 50 %. De plus, il leur est souvent demandé de justifier de 3 ans d’ancienneté dans leur dossier. Les autres candidats non-salariés qui démarrent leur activité ou dont l’entreprise a moins de 3 ans d’existence « rentables » sont dans le même cas. Seuls 10 % des emprunteurs immobiliers sont en CDD Un courtier immobilier a expliqué « qu’à peine plus de 10 % des emprunteurs sont en CDD, soit 1,7 sur 10 ». Ils ont alors encore plus de difficultés que les non-salariés d’obtenir facilement un crédit. Ils sont nombreux cependant à croire qu’emprunter à plusieurs permet de convaincre le banquier. Et pourtant, même en souscrivant un prêt à deux, leurs chances sont maigres, étant donné qu’à peine 0,6 % des dossiers acceptés concernent des couples en CDD. Ils choisissent ainsi souvent un travailleur en CDI en tant que co-emprunteur. Les intérimaires sont également confrontés aux mêmes obstacles lors de leurs demandes de crédit immobilier. Important Or, 87 % des nouvelles embauches en 2017 sont des contrats à durée déterminée, selon les chiffres publiés récemment par la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques). Il est donc évident que les banques devront réviser leurs critères concernant les emprunteurs en CDD et les non-salariés.