Le pavillon constituait le type de logement individuel privilégié par les Français au cours des dernières décennies du XXe siècle. En région francilienne, plus d’un quart des ménages habitent dans ces maisons implantées sur une parcelle de terrain particulier, en périphérie des centres urbains. Participant à l’extension des villes, le paysage pavillonnaire est toutefois voué à se métamorphoser. Un logement devenu typique des zones périurbaines franciliennes Maisons privées installées au milieu d’une parcelle de terrain et souvent entourées d’un jardin clôturé ou pas, les pavillons ont fait partie du décor des banlieues pendant plusieurs décennies. Type d’habitation recherché par les citadins qui ne souhaitent pas résider dans les centres-villes, ils existent depuis le milieu du XIXe siècle, mais ont connu leur âge d’or vers la fin du XXe. Aujourd’hui, cette catégorie de constructions inclut à la fois les résidences individuelles typiques et les habitations privées caractéristiques des zones suburbaines comme les maisons mitoyennes. De nombreux Parisiens avaient contracté un prêt immobilier pour acheter un petit pavillon de banlieue après la crise sanitaire liée à la covid-19. Un contraste notable avec la crise du logement D’après l’agence d’urbanisme de l’Île-de-France, 27 % des ménages franciliens vivent dans des pavillons. Ces résidences sont actuellement au nombre de 1,5 million dans la région Île-de-France. Un cinquième d’entre elles abritent des personnes seules et près d’un tiers hébergent des séniors de plus de 65 ans. 40 % sont habitées par les mêmes résidents depuis plus de deux décennies. La sous-occupation des pavillons constitue un contraste de taille avec le manque de logements dans la région, notamment aux abords des grandes agglomérations. De plus, le fait qu’il s’agit de nombreuses petites parcelles, qui ne sont pas vides d’hommes et qui appartiennent à des propriétaires particuliers, complique la tâche des élus pour résoudre la crise du logement. Les pavillons sont appelés à se transformer Malgré la complexité de la gestion du parc pavillonnaire, ces logements situés à l’extérieur des zones citadines participent depuis des décennies à l’extension des agglomérations. Important Son évolution est indéniable pour répondre à la demande, mais également pour atteindre les objectifs du « zéro artificialisation nette » des sols (ZAN) intégrés dans la loi Climat de 2021. À retenir Les pavillons font partie du paysage suburbain francilien depuis plus d’un siècle. L’Île-de-France en compte actuellement 1,5 million. Ces maisons individuelles sont toutefois sous-occupées alors que la crise du logement s’intensifie dans la région. Le secteur pavillonnaire subira une transformation progressive dans les années à venir pour s’adapter aux réalités du marché immobilier.