L’attrait pour les maisons individuelles et les villes moyennes se confirment en France. Ce choix s’expliquerait en partie par la croissance du télétravail qui pousse les Français à quitter les espaces restreints. La carte des ventes immobilières prend en conséquence une forme différente. Ces transformations auraient également un impact sur le prix. Une étude réalisée par le cabinet Xerfi-Precepta donne un aperçu de l’état du marché immobilier en France en ce début 2022. Elle dénote un changement dans l’évolution des villes et le choix des acheteurs. Cette mutation serait en partie due à la pandémie du Covid-19 qui a propulsé le télétravail et limité les déplacements. La plupart des Français auraient ainsi quitté les grandes villes pour s’installer dans les communes de taille moyenne. Dans ce cadre, Paris serait l’un des rares départements à constater une baisse des ventes en 2021. Parallèlement, les acquisitions des biens immobiliers se multiplient en régions. Le prix suit leur montée en attractivité. Le prix en hausse dans les villes moyennes Alors que les ventes immobilières auraient augmenté de 34,8 % dans la Creuse, Paris aurait connu un recul de 5 % en 2021. Le prix par mètre carré, lui, va suivre la tendance qui s’opère auprès des acheteurs. Il aurait bondi de 3,6 % en Île-de-France, mais de 7,6 % en régions sur l’année 2021. Cette évolution n’est pas à l’avantage des primo-accédants selon Xerfi. Le prix qui continuerait d’augmenter réduirait en effet leur chance de devenir propriétaires. Aujourd’hui, il faudrait déjà disposer de 5 ans de salaire pour espérer avoir sa propriété. Ce niveau aurait été de 2,5 ans avant 2000. L’inflation rendrait la situation complexe. Elle risque même d’être encore plus difficile avec une éventuelle révision du taux de crédit. Dans un tel contexte, l’accès à la propriété deviendrait un privilège réservé aux ménages aisés ainsi que les investisseurs locatifs. De plus, ces derniers ont droit au dispositif de soutien comme la loi Pinel. Ils peuvent utiliser les plateformes dédiées à la loi pinel simulation en ligne pour évaluer le montant de la réduction d’impôt. Une préférence pour les villes du Grand Ouest Xerfi statue sur un maintien de la hausse du prix immobilier dans les années qui suivent. Il prévoit une croissance de 5,2 % en 2022 et 2,8 % pour 2023. Elle serait respectivement de 2,2 % puis de 1,2 % en Île-de-France. Les régions, elles, devraient enregistrer une progression de 5,9 % en 2022 et 3,3 % en 2023. Les ventes devraient cependant baisser d’environ 6 % chaque année pour s’aligner sur son rythme à moyen terme. Cette inversion au niveau du prix serait la conséquence de la pandémie du Covid-19 et des mesures qui l’accompagnent. La situation sanitaire aurait conduit les salariés français à aller vers une quête de mieux être et d’un meilleur cadre de vie. Vivre en promiscuité et dans un logement exigu en ville devenait dans ce cas problématique. La plupart souhaiteraient une maison individuelle. Le prix élevé dans les grandes agglomérations aurait aussi contribué à promouvoir cette tendance. Les villes côtières et les communes de taille moyenne seraient privilégiées en conséquence. Les acheteurs apprécieraient tout particulièrement les localités dans le Grand Ouest. Nantes, Le Mans, Angers et la côte atlantique se trouveraient parmi les plus convoitées. Xerfi souligne néanmoins que l’appétence pour les villes moyennes n’est pas nouvelle. La crise sanitaire l’aurait toutefois renforcé.