La Banque centrale européenne a décidé de revoir à la hausse son taux directeur. Depuis 2011, elle n’avait plus adopté une telle mesure. Plus forte que celle prédite par de nombreux observateurs, cette crue se répercutera négativement sur le marché immobilier. Elle engendrera par exemple un amoindrissement des achats de biens. Les taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) continuent de baisser légèrement au 22 juillet 2022. Ce qui devrait apporter un début d’espoir pour les emprunteurs immobiliers. En effet, Les OAT jouent un rôle déterminant dans l’évolution des taux des crédits. Notre directrice de la communication et porte-parole, Maël Bernier, tempère toutefois face à ce tassement. Malgré cette régression, indique-t-elle, l’on monte doucement, mais inévitablement vers des intérêts à 2,5 % sur 20 ans. Beaucoup s’interrogent alors si cette augmentation n’entraînera-t-elle pas sous peu une réduction des tarifs des logements. Maël Bernier répond que seule l’existence de nombreuses mises en vente sur le marché pourrait provoquer une nette chute. La BCE a revalorisé son principal taux d’intérêt Jusqu'à maintenant, aucun mouvement de mises en vente ne s’est produit, observe-t-elle. Notre directrice de la communication remarque en outre que les prix des appartements dans les villes moyennes s’effondrent. Pour les maisons, en revanche, ils se stabilisent ou flambent. Concernant les secundo-accédants qui pourraient stimuler le marché, souligne notre porte-parole : Ils préfèrent rester au chaud pour l’instant. Autre mauvaise nouvelle pour les emprunteurs : la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de redresser son taux directeur. Cette mesure a certes été attendue, annoncée à l’avance par Christine Lagarde, présidente de l’institution. Les établissements bancaires l’ont aussi anticipée depuis longtemps. Mais cette révision s’est révélée plus appréciable que prévu. Alors que beaucoup prédisaient une hausse de +0,25 %, la progression réelle s’est située à +0,5 %. Cette évolution engendrera un certain affaiblissement de l’activité immobilière. Une associée responsable de la pratique de droit immobilier au cabinet Jeantet, maître Catherine Saint-Geniest, indique : On observe déjà un tassement des prix et un ralentissement des opérations entre attentisme sur les acquisitions, difficultés grandissantes de financement et blocage actuel du neuf, compte tenu des augmentations des coûts de construction. Catherine Saint-Geniest Cependant, si les banques se sont déjà préparées à ces éléments d’affermissement des taux immobilier, l’inflation pourrait empirer la situation. Cette aggravation risque d’arriver surtout si les revenus ne subissent aucun accroissement. La recherche de financement se compliquera Maël Bernier note quant à elle que le marché connaît un blocage total, essentiellement du fait du taux d’usure. Les seules personnes encore capables de souscrire un prêt portent selon elle sur des profils : Avec une capacité à faire diminuer les frais d’assurance ; Avec des revenus assez conséquents ; De 35 ans. Cette politique de la BCE ne représente intrinsèquement pas un événement, admet notre porte-parole. Elle remarque cependant un net resserrement de la marge de manœuvre des organismes bancaires. Maël Bernier précise que ces entreprises n’ont pas noué avec leur niveau de profitabilité du passé. Elles prêtent présentement à 2 %, voire à 2,2 %, alors que considérant les taux, souligne-t-elle, l’on devrait plutôt : […] Être à 2,7%, mais elles se rapprochent alors beaucoup trop des taux d’usure actuels. Catherine Saint-Geniest La décision de la BCE renforcera aussi la difficulté des emprunteurs à décrocher un financement et l’envolée des taux. Catherine Saint-Geniest estime qu’elle créera un effet ciseau. Pour causes, les durées de crédits se sont toujours allongées et s’établissent pratiquement à leur summum. Pourtant, le Haut Conseil de Stabilité Financière contrôle sévèrement les banques et les taux poursuivent leur élévation.