Au plus fort de la crise, les observateurs se sont laissés aller à rêver d’une éventuelle baisse des prix immobiliers. Près de trois mois après le déconfinement, la réalité est tout autre. Les prix ont continué à flamber, et plus rapidement qu’à l’accoutumée. Le manque d’offres, aussi bien dans l’ancien que dans le neuf, en est l’une des raisons principales. Redémarrage en trombe, atterrissage en douceur Contre toute attente, le marché de l’immobilier a connu un rebond très spectaculaire après les deux mois de confinement. Cependant, même si le regain de forme a perduré plus longtemps que ne le prévoyaient les observateurs, l’activité a, peu à peu, retrouvé son cours normal. Résultat : le manque à gagner occasionné par les deux mois de paralysie ne pourra pas être comblé et les performances de 2019 ne seront pas rééditées. Dans l’immobilier, le retour à la normale se traduit également par l’envolée des prix qui est appelée à durer. Mais les analystes dénotent une accélération importante de la hausse sur une année glissante (de juillet 2019 à juillet 2020). Dans l’ancien, la progression constatée est de +5,2 % alors que, sur l’année précédente (juillet 2018 à juillet 2019), elle n’a été que de 4 %. Les spécialistes expliquent cette accélération par la raréfaction de l’offre ainsi que la difficulté accrue dans la souscription d’un emprunt immobilier. Dans le neuf, la hausse est aussi au rendez-vous, mais pour d’autres raisons. ImportantD’abord, l’arrêt des chantiers a engendré d’importants retards de livraison. Ensuite, la lenteur administrative a freiné la délivrance de permis de construire. Enfin, le prix du foncier a également évolué vers le haut, ce qui complique encore plus la tâche aux promoteurs. Cette fois, dans le neuf, la progression des prix est de l’ordre de +3,4 %. Une fois de plus, la hausse sur les douze derniers mois a été plus rapide que celle des précédents. Entre juillet 2018 et juillet 2019, l’inflation dans le neuf s’élevait à +2,4 %. Même réalité presque partout L’augmentation des prix touche à peu près l’ensemble du territoire. Mais elle est plus prononcée dans les grandes villes (plus de 100 000 habitants). Certaines villes dites de second plan ont bien enregistré des baisses de prix de l’immobilier, mais le phénomène n’est pas en lien direct avec le confinement ou avec l’éventuelle crise économique à venir.