Les coups de pouce fiscaux ont soutenu le développement du parc locatif privé depuis de nombreuses décennies. Selon une étude publiée par ANIL et FNAU, les différents dispositifs d’investissement locatif ont eu pour conséquence de dynamiser la construction de logements en périphérie. Une évolution de la tendance a été observée depuis 2005 : les investisseurs ont plutôt opté pour des biens de plus grandes surfaces (T3) et, contrairement à ce qui leur est reproché, ils pratiquaient des loyers moins chers comparés à ceux des logements construits antérieurement. Cette modération des loyers est due à la multiplication des biens à loyers plafonnés dans les grandes agglomérations. Ceci s’explique également par l’engouement des investisseurs locatifs pour les dispositifs de défiscalisation ces 15 dernières années. Délocalisation de l’offre locative vers les périphéries Avant 2005, les dispositifs d’incitation fiscale visent l’investissement locatif dans les centres-villes. La tendance s’est ensuite renversée : les constructions de logements neufs ont été peu à peu délocalisées vers les périphéries. Cette migration de l’offre locative a engendré une baisse des loyers, en plus de l’encadrement auquel le bailleur doit se conformer. Il faut toutefois préciser que le rendement est tout à fait aussi intéressant que pour un investissement dans l’ancien en centre-ville. En effet, les prix du mètre carré sont beaucoup moins chers en périphérie, et avec la défiscalisation, les bailleurs sont en mesure de pratiquer des loyers plus faibles. Important À noter que les dispositifs d’incitation fiscale ont tout de même fait grimper les prix à l’achat des logements neufs dans les zones tendues à partir de 2005. Les loyers n’ont en revanche enregistré aucune augmentation du fait du plafonnement. La situation est différente dans les zones peu tendues Dans les zones peu tendues où la demande locative est relativement faible, les loyers des parcs anciens (construits avant 2005) sont plus accessibles que ceux des logements récents. L’écart peut parfois aller jusqu’à 25 % dans certaines communes étant donné que les futurs locataires recherchent des biens de qualité. Les logements plus anciens se louent de ce fait plus difficilement, ce qui contraint les bailleurs à réduire leurs loyers.