Pour ce deuxième confinement, malgré les assouplissements prévus pour les acteurs du BTP et de a filière logement, le volume de transactions, à la vente comme la location, reste faible. Le département de la Manche, situé en Normandie, ne fait pas exception. Les restrictions imposées par l’Exécutif face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 pèsent sur le marché immobilier. Une activité limitée à 10 % de son niveau habituel pour les agents immobiliers Pendant le reconfinement, les chantiers de construction se poursuivent, tout comme la délivrance de permis de construire, la réalisation des diagnostics obligatoires, l’activité des notaires… En revanche, et malgré les multiples appels des fédérations, les agences immobilières restent fermées et les visites avec des clients sont interdites. ImportantLà encore, les professionnels du secteur avaient proposé différentes mesures pour pouvoir travailler quasi-normalement et permettre aux porteurs d’un projet de le concrétiser. Mais les autorités refusent d’assouplir les conditions relatives aux déplacements et aux contacts entre les personnes. Résultat, les agents doivent se contenter de traiter avec les vendeurs pour prendre des photos des biens, estimer leur valeur, passer les annonces ou élaborer une vidéo pour une visite virtuelle. Mais les interactions limitées avec les potentiels acquéreurs et locataires pèsent sur leur activité, estimée pour certains à seulement 10 % de son niveau habituel. Pour eux, les appels en visioconférence et les échanges de photos ne suffisent pas pour conclure une vente. En effet, l’investissement dans un appartement ou une maison n’est pas une démarche anodine. Pour pouvoir s’imprégner des lieux et s’y projeter, les acheteurs ont besoin d’être sur place, de voir leur future demeure de leurs propres yeux. Des perspectives peu encourageantes pour les mois à venir Le ralentissement est d’autant plus malvenu que le marché de l’immobilier manchot était en pleine explosion depuis le mois de mai. Après le confinement, les Français avaient en effet exprimé leur souhait de déménager dans un habitat avec espace extérieur, y compris à la campagne ou près de la côte, pour peu qu’ils puissent télétravailler correctement. La demande pour des biens dans la Manche et sa région avait par conséquent explosé avant ce deuxième arrêt. Le contexte n’est pas pour rassurer les agents pour les prochains mois. Avec la crise sanitaire et économique qui perdure et la crainte du chômage, la confiance des ménages en l’avenir est en chute libre. Et cela sans compter que les conditions d’accès à l’emprunt immobilier sont toujours très strictes, les banques continuant de se plier aux exigences du HCSF (taux d’endettement plafonné à 33 % des revenus de l’emprunteur et durée de prêt de 25 ans au maximum). ImportantTous ces facteurs entraînent le report, voire l’annulation de nombreux projets en dépit de taux d’intérêt très attractifs. Seul point positif, ce décrochage devrait contribuer à rétablir l’équilibre entre une demande forte et une offre faible.