Avec les nouvelles recommandations du HCSF, 2019 a surement marqué la fin des crédits « bon marché », en particulier pour les investisseurs en locatif. Désormais, les banques se montrent plus sélectives et durcissent considérablement leurs conditions d’octroi. L’obtention d’un crédit dépend aujourd’hui de l’apport personnel, mais également du taux d’endettement du porteur de projet. Les investisseurs en locatif ont perdu leur statut de meilleurs profils Face à l’emballement du crédit, le Haut Conseil de stabilité financière a émis plusieurs recommandations visant à durcir les conditions d’octroi et à réduire les marges de manœuvre des organismes prêteurs. Important Ces derniers ne peuvent plus accorder de prêt si les mensualités dépassent le tiers du revenu de l'emprunteur. De plus, les prêts s’étalant sur plus de 25 ans sont proscrits. Enfin, il n’est plus possible que la banque finance la totalité du projet, le demandeur doit prévoir un apport personnel. L’alternative qui se présente aux investisseurs est d’opérer des placements immobiliers. Mais là encore, les démarches deviennent plus compliquées et contraignantes. Très peu d’établissements bancaires acceptent aujourd’hui ce type d’opération ; ceux qui en proposent appliquent des taux élevés. Ceci oblige les potentiels investisseurs à se tourner vers les Sociétés Civiles de placements immobiliers (SCPI). Le principal inconvénient de cette solution est que, la plupart du temps, l’investissement affiche une rentabilité moindre. Les taux ont de grandes chances de remonter Récemment encore, les observateurs tablaient sur le maintien des taux à un niveau relativement bas. Mais les nouvelles recommandations de l’HCSF risquent de changer la donne. À la fois pour le primo accédant et pour l’investisseur en locatif, emprunter pourrait coûter un peu plus cher à partir de cette année. Important Plus qu’une hausse globale des taux, les observateurs anticipent des écarts de traitement de la part des banques entre ceux qu’elles considèrent comme étant les meilleurs dossiers et les clients « lambda ». Plus que jamais, les porteurs de projet ont intérêt à se renseigner auprès d’un maximum d’établissements et à faire jouer la concurrence. Ils devraient également songer à vérifier leur éligibilité aux différents dispositifs d’incitation fiscale immobilière mis en place par l’État (Pinel, Denormandie…) afin d’obtenir des réductions d’impôts non négligeables.