Comme l’ensemble du marché immobilier tricolore, celui de Caen confirme sa bonne santé, le volume de transactions s’affichant en hausse de 8 % sur un an. Ce dynamisme notable réduit le stock de logements à vendre. En position de force, les vendeurs augmentent les prix dans l’agglomération, faisant grimper la moyenne à 200 000 euros. La croissance du marché conditionnée à l’arrivée de nouveaux habitants Selon les notaires du Calvados, L’augmentation des ventes sur les trois dernières années a entraîné une raréfaction de l’offre à Caen, tirant les prix vers le haut. De plus, l’attractivité de la ville, et de l’Ouest français en général, lui permet d’être bien positionnée sur les classements nationaux. Néanmoins, elle est pénalisée par un déclin démographique, et les personnes venues d’ailleurs pour s’y installer restent peu nombreuses. Les professionnels recommandent ainsi aux propriétaires de rester modérés dans la fixation des prix des biens à vendre pour éviter de gripper le marché. Car aux prix d’achat vont s’ajouter diverses charges : les frais de notaire, les frais liés à un éventuel crédit (frais de dossier et de garantie, coût de l’assurance emprunteur). Sur le segment du neuf aussi, les propriétaires-habitants sont minoritaires, sauf sur la Presqu’île, où ils sont clients du très haut de gamme. Ailleurs, les programmes neufs attirent essentiellement les investisseurs en locatif. Leur impact sur les prix du marché reste pour l’instant limité. Important Le changement ne devrait intervenir que dans 10 ans, à l’expiration des délais d’engagement de location imposés aux bénéficiaires des dispositifs de défiscalisation. Tous les appartements d’ensembles d’immeubles pourraient être mis sur le marché simultanément, avec une hausse des prix à la clé, comme c’est actuellement le cas dans le quartier de Beaulieu. L’ancien réhabilité, moteur de l’évolution du marché Si les constructions neuves sont indispensables pour renouveler le parc caennais, l’ancien requiert des travaux de réhabilitation, notamment pour les beaux immeubles vieillissants du centre-ville. Le cœur historique, qui comprend entre autres la rue Saint-Pierre, la place Saint-Sauveur, la rue Écuyère… et un peu plus loin, le quartier Saint-Jean, attire en effet de nombreux candidats à l’achat. La demande croît également pour les secteurs proches du centre comme Saint-Ouen ou Hastings. Les zones périphériques sont moins prisées. L’absence de desserte par le tramway pénalise le Chemin-Vert et Venoix. À Vaucelles, les propriétaires ne quittent pas leur domicile désormais rénové. La Guérinière et la Grâce-de-Dieu non plus ne font pas recette malgré un changement positif dû aux nouveaux logements. Concernant les villes voisines, Mondeville et Ifs se distinguent par une certaine effervescence résultant du renouvellement de population. Les maisons délaissées par les seniors sont reprises et agrandies par les jeunes couples. Pour les professionnels, L’avenir du marché immobilier à Caen passe par la réhabilitation du centre-ville. Important Ils plébiscitent à ce titre la mise en place de dispositifs de défiscalisation dédiés, comme la loi Pinel dans le neuf, adaptés aux logements individuels comme aux copropriétés.