Autant l’année 2019 a été un très bon millésime pour l’immobilier en France, autant 2020 a été un sacré coup d’arrêt. Non seulement le confinement a paralysé un marché en plein boom, mais il a également donné un gros casse-tête aux responsables politiques, lesquels craignent que la dynamique de l’an dernier mette longtemps à revenir. Les solutions proposées sont nombreuses, reste à déterminer les plus efficaces Animés de la même volonté, à savoir de relancer dès que possible le marché de l’immobilier, les responsables politiques et les professionnels de l’immobilier tiennent régulièrement une assemblée pour discuter de la marche à suivre, une fois que le confinement touchera à sa fin. Une fois par semaine, la réunion baptisée « Cercle des managers de l’immobilier » se tient bien évidemment par visioconférence. Les protagonistes sont les syndicats de l’immobilier et les responsables politiques. Lors de la dernière session, les autorités publiques ont profité de l’occasion pour présenter un plan de relance pour le secteur de l’immobilier. Emmanuelle Cosse, ex-ministre du Logement et de l’habitat durable, a ainsi souligné L’importance d’un plan de relance spécifique, Mais a aussi suggéré certaines améliorations, par exemple L’émission du permis de construire par voie numérique. D’autres participants aux débats se sont dits favorables au rétablissement de l’APL Accession. En effet, l’accès à la propriété risque de se compliquer après le confinement. Le crédit immobilier ne sera pas dans la liste des priorités des banques, lesquelles se verront confier des tâches plus prenantes telles que la distribution des PGE (prêts garantis par l’État) aux entreprises. Alors que la probabilité d’une remontée des taux est également élevée, le Président de l’union des Constructeurs, Promoteurs et Aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment (LCA-FFB) a insisté sur L’importance de faciliter l’accès au financement pour les particuliers ; faute de quoi, le marché pourrait être condamné à évoluer au ralenti. Maintien et amélioration des dispositifs existants Les dispositifs d’aide à l’accession, tels que le Pinel, le Denormandie ou le PTZ ont démontré leur efficacité avant le confinement. Important Pour certains responsables politiques, il apparait évident qu’ils doivent être reconduits. Mais une amélioration serait la bienvenue. Ils suggèrent par exemple la redéfinition des zones éligibles afin de rendre les dispositifs accessibles à un plus grand nombre ; ou encore l’augmentation de la quotité du PTZ qui pourrait passer à 40 %. D’une manière ou d’une autre, le pouvoir public devra fournir davantage d’efforts financiers pour soutenir ce secteur qui est vital pour l’Économie nationale.