À l’approche du 11 mai, début annoncé de la reprise progressive des activités, les interrogations se multiplient concernant les éventuels comportements du marché immobilier après ces deux mois de pause. Les experts de l’organisation des professionnels de l’immobilier communiquent leur perspective en se basant sur les exploits du marché au cours de l’année 2019. Des paramètres encourageants Pour avancer ces hypothèses, l’organisation des professionnels de l’immobilier s’appuie sur les performances du marché immobilier au cours de l’année précédente. Elle rappelle notamment le volume record des transactions immobilières qui a dépassé la barre du million. Elle tient aussi compte des prix immobiliers rapportés par les notaires sur le dernier trimestre 2019. Selon une récente publication à ce sujet, les prix des logements anciens ont grimpé de +1,3 % sur cette période, sur tout le territoire (hors Mayotte), par rapport à leur niveau du trimestre précédent. Sur un an, cette hausse s’établit à + 3,7 % en moyenne. Dans les détails, les prix des appartements ont bondi de +5,2 % contre seulement +2,6 % pour les maisons. Les professionnels déplorent toutefois les contraintes réglementaires qui empêchent le secteur de la construction de progresser au rythme nécessaire pour satisfaire la demande immobilière. De bonnes perspectives en vue Une récente étude, réalisée pendant le confinement, portant sur les intentions des Français sur le plan immobilier apporte par ailleurs des pistes de réponses sur la reprise des activités après le 11 mai. Selon le sondage, 1 Français sur 6, résident en Ile-de-France, projette soit d’acquérir, soit de vendre ou d’opérer un investissement locatif au cours des 12 prochains mois. Important Sur la base de toutes ces informations, les professionnels de l’immobilier estiment que le redémarrage des activités dépendra en grande partie de la volonté et des appréhensions des particuliers à mener à bien leurs projets, et de la force des engagements des investisseurs professionnels. Les propriétaires qui se décideront à vendre en zone tendue n’auront pas à craindre une baisse des prix du fait notamment du fort déséquilibre qui persiste entre l’offre et la demande de logements. Même en province, les professionnels restent confiants sur la reprise des activités surtout sur le segment des logements anciens. D‘autant plus que le covid-19 a rappelé aux Français l’importance du logement en tant que refuge familial et non seulement comme patrimoine. Évidemment, d’autres facteurs comme le niveau du taux de crédit immobilier devront également être pris en compte.