La crise du coronavirus est en train de plonger le monde dans un chaos qu’il n’a jamais connu auparavant. Les spécialistes économiques y vont de leurs prévisions, mais il faut être réaliste et avouer que l’issue de cette crise reste un mystère. Mais aucun secteur d’activité ne devrait en sortir indemne, même pas celui de l’immobilier que beaucoup croyaient solide. Un contraste saisissant avec l’année 2019 L’année 2019 a été un bon cru pour le marché immobilier français. Elle a même été celle de nombreux records, à commencer par celui du volume de transactions conclues. Alors que tout semblait bien parti pour suivre la même cadence en 2020, le Covid-19 a fait son apparition et a conduit à la situation actuelle. Avec l’interruption de l’activité économique jusqu’à nouvel ordre, la donne change forcément pour le marché du logement. D’abord, les observateurs anticipent un changement de comportement des potentiels acheteurs. En 2019, ils étaient nombreux à lancer leur projet. Cette année, leur priorité changera surement de cap. Avec les arrêts de travail et les revenus en baisse, l’essentiel après la période de confinement sera d’assainir la situation financière. Pour y arriver, le lancement d’un projet immobilier n’est pas vraiment l’idéal. Pourtant, les analystes entrevoient une chute significative des prix au cours des deux prochaines années, de l’ordre de -15 %, -20 %, voire -30 %. Mais là encore, les acquéreurs seront pris d’incertitudes en procédant à une simulation de prêt immobilier. La question qui se posera le plus sera « quand faudra-t-il acheter pour que l’acquisition soit la plus favorable possible ? ». Un placement qui a perdu de sa sécurité Avant le coronavirus, l’immobilier était le placement préféré des Français. En ce temps-là, la pierre ne faisait l’objet d’aucune fluctuation, les propriétaires ayant la certitude que plus le temps passera, plus leur bien prendra de la valeur. Important Aujourd’hui, cette vérité n’est plus immuable. Elle serait même en train de grandement vaciller, tellement le secteur de l’immobilier est entouré d’incertitude. Pour l’heure, à cause du confinement, offices notariaux et agences immobilières ont fermé leurs portes et les agents ne sont joignables que par téléphone ou visioconférence. Dans ces conditions, les transactions immobilières sont impossibles à conclure, malgré entre autres l’autorisation des pouvoirs publics d’user des signatures à distance. Comme il fallait s’en douter, les visites d’appartements et de maisons à vendre sont également remises aux calendes grecques, ce qui amène même certains observateurs à craindre pour l’avenir des agences immobilières.