Pendant la période de confinement, les banques, qui observaient des horaires réduits, ont préféré se concentrer sur les services essentiels, tels que le réapprovisionnement des DAB ou la prise en charge des opérations de paiement. La production de crédits immobiliers a donc été mise en « stand-by ». Désormais, la machine du crédit est relancée et la renégociation peut s’avérer très profitable. La délégation d’assurance, une arme redoutable Pour compenser les taux historiquement bas, les banques s’en remettaient à l’assurance emprunteur pour augmenter leur marge sur l’emprunt immobilier. Pour ce faire, elles proposaient un contrat de groupe que la majorité des clients acceptait de manière systématique. Mais les emprunteurs prennent peu à peu conscience de l’intérêt de faire jouer la concurrence sur cette assurance de prêt, une délégation désormais autorisée par la loi. Important Il s’agit là d’une opportunité d’économiser des milliers d’euros, sous réserve de trouver un courtier conciliant et de bien négocier. Avec la baisse de revenus occasionnés par le confinement, le remboursement des mensualités nécessitera un effort plus conséquent. Il est même probable que les conditions jadis intéressantes se durcissent pour les ménages les plus impactés par la crise sanitaire. D’où l’intérêt de renégocier. En menant à bien la négociation, le porteur de projet peut diviser par trois le coût de son assurance. À titre d’exemple, un couple de trentenaires a pu économiser près de 22 000 euros sur leur prêt en déléguant leur assurance à une compagnie tierce. Au départ, le taux d’assurance proposé par leur banque était de 0,31 %. En faisant appel à un autre assureur, le couple a pu obtenir un taux de 0,09 %. De 150 euros, le coût mensuel de l’assurance est passé à 45 euros. Renégociation du taux d’emprunt Outre l’assurance, il est également toujours possible de faire baisser le taux brut. Mais selon les professionnels du secteur, Cette renégociation n’est profitable que si le porteur de projet arrive à faire baisser ledit taux d’un point ou plus. Ce qui parait assez improbable en cette période où les banques cherchent à préserver leur marge bénéficiaire. De plus, d’autres conditions s’ajoutent pour que la renégociation soit rentable. Important L’emprunteur doit se situer dans les premières années de remboursement, alors que le capital restant dû doit être supérieur à 70 000 euros. Pour information, avant le confinement, 30 % des dossiers de prêts octroyés par les banques faisaient l’objet d’une renégociation. Cette proportion est amenée à diminuer de manière significative au moment de la reprise, mais devrait à nouveau remonter quand la situation retrouvera un semblant de normalité.