Bouleversé par la crise sanitaire, le marché de l’immobilier neuf enregistre une nette régression de l’offre. Déjà ralenti par la réticence des maires à délivrer des permis de construire à l’approche des élections municipales, le secteur subit également les effets économiques de la crise : baisse du pouvoir d’achat immobilier, durcissement des conditions de prêt, hausse des taux d’emprunt, etc. La rareté de biens disponibles entraîne de ce fait une flambée des prix des logements dans le neuf, notamment dans les grandes villes et leurs périphéries. Toutefois, selon une enquête menée par le groupe spécialiste des portails immobiliers SeLoger, 13 % des acquéreurs potentiels s’intéressent à l’achat d’un logement neuf. Les banques veulent limiter les risques Face à l’incertitude sur l’évolution de la situation économique, les banques veulent limiter les risques. ImportantLa sélection des dossiers de crédit immobilier s’effectue ainsi avec plus de rigueur et les emprunteurs qui ne disposent pas d’apport personnel ne peuvent pas espérer obtenir un financement pour leurs projets. Les futurs acheteurs qui envisagent de réaliser sans délai leurs projets peuvent alors profiter des taux raisonnables, mais pour cela, ils doivent comparer les offres disponibles sur le marché et se faire accompagner par un professionnel du crédit. D’autant plus que les délais de traitements des demandes de crédit sont plus longs en cette période et l’assistance d’un courtier pourrait activer le processus. Le prix moyen du mètre carré dans le neuf a progressé de plus de +3 % en un an D’après le constat des professionnels de l’immobilier, le prix moyen du mètre carré dans le neuf a bondi de +3,3 % entre avril 2019 et avril 2020. Ainsi, le mètre carré coûte 2 632 euros pour les maisons, contre 4 866 euros pour les appartements (prix enregistrés en fin avril). Cette hausse a pour cause principale la raréfaction des biens disponibles sur le marché, mais il faut dire que l’évolution des prix diffère d’une ville à l’autre. Dans les métropoles où la demande est soutenue (Paris, Lyon et Bordeaux), les prix flambent. En effet, il faut compter 818 000 euros pour l’achat d’un T3 dans la capitale, et environ 350 000 euros dans les deux autres villes. En revanche, une baisse de -2,6 % a été enregistrée dans les villes comme Rennes et Nantes. Les ménages à la recherche de logements préfèrent se tourner vers les périphéries.