En 2019, l’activité sur le marché immobilier a bénéficié d’une dynamique exceptionnelle dans toute la France. Le département de l’Yonne, en région Bourgogne–Franche-Comté, n’a pas fait exception avec une hausse de 8 % des transactions sur un an. L’évolution des prix, entre stagnation et recul localisé, contraste en revanche avec celle de l’ensemble du territoire Augmentation de 8 % des ventes sur un an L’année 2019 s’est achevée sur de nombreux records en matière d’immobilier. Important Alors que les taux d’intérêt ont atteint des niveaux bas inédits, les prix se sont envolés. En particulier dans les grandes villes, où la pénurie de l’offre s’oppose à la forte demande, les biens se négocient parfois à des sommes vertigineuses. C’est notamment le cas à Paris, où dans de nombreux quartiers, le mètre carré coûte plus de 10 000 euros depuis l’été dernier. La capitale et sa région deviennent d’ailleurs de moins en moins accessibles. Pour les acquéreurs ayant un budget limité, il existe heureusement des endroits où l’offre dépasse la demande et où les prix stagnent, voire diminuent, comme dans l’Yonne. Ce mouvement explique sans doute l’augmentation de 8 % des ventes constatée par la chambre des notaires entre mi-2018 et mi-2019, le taux de progression grimpant même à 10 % pour les maisons. La bonne santé du marché icaunais a de quoi donner le sourire aux agences locales, qui déclarent que « Les délais de vente se sont considérablement réduits, en particulier pour des biens de qualité ». Les acheteurs sont particulièrement exigeants sur l’isolation et l’électricité, la transition énergétique étant au cœur des préoccupations des ménages, comme des autorités. Les primo-accédants peu représentés sur le marché icaunais Malgré les conditions d’emprunt exceptionnelles, « Les primo-accédants n’ont pas été les moteurs de l’activité » Selon les professionnels du marché. Avec des taux au plus bas, les banques ont durci leurs règles d’octroi de crédit immobilier, excluant de fait de nombreux candidats à l’accession à la propriété plus modestes. En 2019, la population des acheteurs s’est composée essentiellement de secundo-accédants, de personnes qui déménagent pour raisons professionnelles, et de Parisiens qui fuient la cherté de la capitale. Important Les investisseurs particuliers ont également afflué dans l’Yonne l’an dernier. Alors que la réforme des retraites fait la une de l’actualité, les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la pierre pour se constituer un patrimoine. L’objectif est d’engranger des revenus complémentaires en prévision de leurs vieux jours. Les petits appartements de centre-ville connaissent ainsi un franc succès, le mètre carré y valant le double de celui d’une maison située Puisaye ou dans le Tonnerrois.