Pour se constituer un patrimoine et compléter leurs revenus, de plus en plus de Français se tournent vers l’investissement locatif. Ce type d’opérations a contribué aux résultats exceptionnels du marché tricolore de l’immobilier ancien en 2019. Une étude récemment publiée par le réseau Century 21 révèle néanmoins de fortes disparités géographiques sur ce secteur en pleine effervescence. Une année 2019 exceptionnelle portée par l’investissement locatif Le volume de transactions concernant des biens immobiliers anciens a franchi le cap du million en 2019. Important La chute des taux des crédits et l’allongement conséquent des durées de remboursement sont les moteurs de l’explosion des nouvelles acquisitions. La répartition territoriale des opérations est toutefois très hétérogène. Par exemple à Paris, le nombre de ventes s’affiche en repli de 7,5 % à cause de l’envolée du prix au mètre carré, qui dépasse 10 000 euros dans plusieurs quartiers. En revanche, partout en France, les placements locatifs ont explosé. 25 % des contrats signés ont porté sur l’acquisition d’un appartement à louer, soit un taux de progression annuel équivalent. Le rapport souligne la Participation massive des employés et ouvriers au mouvement, puisque cette catégorie socioprofessionnelle a été la plus représentée en 2019. Cet engouement s’explique par l’intérêt des prêts pas chers. De plus, d’après les professionnels, Un tel achat ne requiert qu’un budget de 130 000 euros. Alors que pour les autres types d’acquisitions, la moyenne s’élève à 200 000 euros. Le climat incertain actuel renforce l’attrait de la pierre aux yeux des ménages. L’Île-de-France, marché privilégié des investisseurs en locatif Important Les particuliers désireux d’investir en locatif se sont tournés majoritairement vers la région francilienne. Où la part de ces opérations sur l’ensemble des transactions a atteint 31 %. Au cours des deux dernières années, leur volume a connu une augmentation record de 45 %. Pourtant, la flambée des prix parisiens pèse sur les acheteurs. Entre 2005 et 2019, le moyen d’une transaction a quasiment été multiplié par deux, pour s’établir à près de 488 000 euros. Dans le même temps, les surfaces sont restées sensiblement les mêmes. La cherté des logements explique la typologie des investisseurs, dominée par les cadres supérieurs (47,9 %), alors que les employés et ouvriers sont minoritaires à seulement 4,9 %. La même frénésie est constatée en petite couronne, où les prix progressent rapidement, jusqu’à 10 % par exemple en Hauts-de-Seine. L’afflux de cadres supérieurs dans ces départements booste la demande. Une année 2020 toujours « spectaculaire » attendue En 2020, Century 21 anticipe une baisse d’activité causée par deux facteurs. D’une part, certains vendeurs surévaluent leur bien. D’autre part, les banques durcissent les conditions d’octroi de prêts à l’habitat. Ainsi, selon les auteurs du rapport, La production devrait diminuer, entraînant une remontée modérée des prix, de l’ordre de 2 %. De leur côté, certains courtiers penchent pour un maintien du dynamisme de l’activité immobilière. Le Conseil supérieur du notariat partage cet avis, expliquant qu’ Avec la poursuite de la politique monétaire accommodante de la BCE, aucune hausse des taux susceptible d’affecter significativement le secteur du crédit n’est à redouter.