Après la vague de renégociations de crédits à l’habitat observée en France en 2017, le nombre de ces montages financiers est à nouveau en forte hausse. En octobre 2019, 25 % de la production correspondaient à des contrats renégociés, et non à de nouveaux financements. Les taux descendus à des seuils historiques expliquent ce phénomène. Forte progression des renégociations, portée par la faiblesse des taux En mai dernier, les taux immobiliers ont battu les records de faiblesse établis au dernier trimestre 2016. D’après la Banque de France, « La moyenne hors assurances est tombée à 1,24 % alors qu’elle s’élevait encore à 1,5 % en début d’année ». Le mois suivant, l’Observatoire Crédit Logement/CSA a observé un repli supplémentaire, à 1,12 %. Selon nos équipes, « Les candidats à l’accès à la propriété peuvent obtenir un crédit à 1,50 % sur 20 ans auprès de la majorité des banques et même à 1,10 % chez 40 % des principaux prêteurs ». Grâce à ce mouvement baissier continu, Important la capacité d’emprunt des Français a fortement augmenté, dépassant de 45 % son niveau d’il y a 10 ans. Outre les nouveaux emprunteurs, la chute des taux bénéficie aux propriétaires qui se lancent dans une renégociation de prêt immobilier. De 19,6 % des crédits à l’habitat accordés en mai 2019, la part de ces opérations a grimpé à 25 % en octobre dernier. La progression est donc notable, même si on est encore loin des 62 % de renégociations de janvier 2017. Selon la Banque de France, « Elles ont été un des piliers de l’activité au cours du dixième mois de 2019 », Qui affiche une production record à 24 milliards d’euros, un niveau qui n’avait pas été observé depuis mai 2017. Les conditions à respecter pour rentabiliser une renégociation Pour maximiser les économies réalisées, il est préférable de renégocier son crédit pendant le premier tiers de son existence, et lorsqu’il reste plus de 70 000 euros de capital à rembourser. D’ailleurs, nos spécialistes expliquent que « Le gain est d’autant plus élevé que le capital emprunté est important ». Par ailleurs, un différentiel minimum d’un point entre le taux initial et le nouveau taux potentiel est requis pour couvrir les frais engendrés par l’opération. Dans le cadre d’une renégociation de prêt immobilier, Important la plupart des emprunteurs choisissent une révision à la baisse du montant de leurs mensualités afin de réduire leur taux d’endettement et améliorer leur pouvoir d’achat. Toutefois, il est également possible de garder les mêmes mensualités, mais raccourcir la durée de remboursement : avec moins d’échéances, le total des intérêts à payer diminue.