Les chiffres du marché immobilier pour l’année 2019 ont été exceptionnels à tous points de vue dans toute la France, en particulier à Paris. Le nombre de transactions et les prix ont atteint des sommets, tandis que les taux sont descendus à des seuils historiques. Toutefois, en 2020, d’après une étude de Proprioo et PriceHubble, la tendance pourrait s’inverser dans la capitale. Continuité dans l’évolution du marché immobilier parisien Tous les professionnels de l’immobilier en France désignent l’année 2019 comme celle de tous les records. Le bilan du Conseil supérieur du notariat publié à la mi-décembre annonce plus d’un million de transactions, soit une croissance de 10 % sur un an. Important Cette activité soutenue a tiré les prix vers le haut, avec un pic à Paris, où la barre des 10 000 euros par mètre carré a été franchie. À l’inverse, les taux sont stables à des seuils et devraient rester faibles en 2020 grâce au maintien de la politique monétaire incitative de la BCE. Selon toujours ces experts, « s’agissant de Paris, les conditions d’emprunt attractives et la pénurie de l’offre devraient entretenir le mouvement haussier ». Ralentissement, voire baisse des prix d’après Proprioo et PriceHubble Contredisant ces analyses annonçant une continuité dans l’évolution du marché immobilier parisien, l’étude de Proprioo et PriceHubble évoque un probable retournement en 2020. Ses auteurs s’appuient sur la comparaison des prix médians entre les deux derniers trimestres de l’année pour étayer leurs conclusions. En effet, Hubble aurait observé un ralentissement de la progression du prix au mètre carré dans au moins trois arrondissements : + 0,14 % dans le 5e, + 0,74 % dans le 8e et + 0,81 % dans le 16e. Dans plusieurs autres quartiers, l’heure serait même à la baisse. L’étude montre ainsi un repli supérieur à 1 % dans le 20e, le 7e et le 12e, tandis que dans le 6e et le 10e, le recul est plus modéré (moins de 1 %). Trois facteurs favorisant un retournement du marché immobilier parisien Important Les experts de Proprioo avancent trois explications à ce phénomène. D’une part, les taux d’intérêt des prêts immobiliers ont atteint un niveau plancher (autour de 1 %, voire moins pour les meilleurs dossiers) et s’y stabilisent. La capacité d’emprunt des ménages ne peut plus augmenter suffisamment pour compenser la hausse des prix. D’autres tablent sur une inversion de la tendance en matière de prix, et préfèrent attendre un contexte plus favorable pour acheter un logement. Enfin, la cherté des biens pousse chaque année quelque 12 000 Parisiens à quitter le cœur de la capitale au profit de sa banlieue, voire de la province. Les auteurs de l’étude concluent que « Ces changements de comportements pourraient apporter un certain équilibre sur le marché », pas seulement dans Paris intra-muros, mais également dans les villes limitrophes gagnées par la flambée des prix, notamment dans les Hauts-de-Seine