L’attractivité de l’Ouest tire les prix vers le haut dans de nombreuses villes. La forte demande combinée à l’insuffisance de l’offre propulse Rennes au 6e rang au classement des villes de province les plus chères pour l’immobilier ancien. Pour endiguer l’inflation, des mesures sont mises en place pour doper la construction et plafonner autant que possible les prix à la revente. La pénurie de biens tire les prix vers le haut La LGV et le taux de chômage faible attirent de nombreux acheteurs immobiliers à Rennes. Son succès a entraîné une forte hausse des prix. Important À 2 740 euros en moyenne, la capitale bretonne passe de la 9e à la 6e place du classement des villes tricolores où le coût du mètre carré ancien est le plus élevé. Si Nantes la devance, Toulouse, Strasbourg et Montpellier sont moins chères. Des quartiers auparavant moins prisés bénéficient d’un regain d’intérêt grâce à la future nouvelle ligne de métro. Aussi bien dans le neuf que dans l’ancien, le prix au mètre carré croît de 10 %. De son côté, le centre-ville devient de moins en moins accessible pour les primo-accédants et la classe moyenne. La faute revient aux grands appartements en terrasse ou sous les toits des résidences haut de gamme, acquis pour des sommes exorbitantes aux enchères par des clients fortunés. En y ajoutant l’explosion des coûts de construction, la cote des immeubles concernés en entier augmente. D’après les notaires, Le dynamisme du secteur ces dernières années a épuisé les stocks de biens. Les délais de vente sont très courts et les propriétaires sont en position de force, ce qui explique l’enchérissement des logements mis sur le marché. Les taux faibles des crédits compensent néanmoins le niveau des prix : une simulation de prêt immobilier s’impose pour bénéficier des offres les plus compétitives. La municipalité prend des mesures pour freiner l’emballement Pour tenter de calmer cette frénésie, les autorités locales se fixent un objectif de construction de 1 500 logements par an afin de répondre à une demande croissante. L’Insee anticipe en effet 90 000 arrivées dans la métropole rennaise à l’horizon 2035, ce qui porte le besoin de logements neufs à 65 000 unités. Mais il existe une contrainte de taille. Les programmes en accession libre sont limités à 40 %, le reste se répartissant entre les HLM (25 %), l’accession sociale (15 %) et le foncier solidaire (20 %). Cette restriction fait grimper les prix. Pour empêcher la spéculation dans le logement social, la mairie a créé en 2019 un organisme de foncier solidaire permettant aux particuliers de devenir propriétaires des murs d’un logement pour seulement 2 800 euros, 40 % en dessous de la moyenne du marché. Sauf que les acheteurs ont réalisé des plus-values inattendues en revendant leur bien. Important À partir de février, des règles additionnelles s’appliqueront avec l’entrée en vigueur du nouveau plan local de l’urbanisme intercommunal. L’obtention d’un permis de construire sera conditionnée au respect d’un certain coefficient de végétalisation des espaces et de dispositions spécifiques concernant la gestion de l’eau.