Selon un récent rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié par Le Figaro, la France détient le record du monde en matière de poids de la fiscalité immobilière. Après les États-Unis en 2019, elle partage désormais cette première place avec le Royaume-Uni. La France et le Royaume-Uni premiers ex aequo en 2020 Après une année 2019 exceptionnelle, le marché immobilier français résiste à la crise sanitaire. Pourtant, en matière de pression fiscale sur ce secteur, le pays se distingue avec sa position de numéro un. En effet, un rapport de l’OCDE révèle que « les impôts sur le patrimoine équivalaient en 2018 à 4,1 % de la richesse nationale », nettement au-dessus de la moyenne mondiale, qui s’établit à 1,9 %. Un an auparavant, leur part atteignait encore 4,4 %. Malgré ce repli, attribué notamment à la réforme de la taxe d’habitation, l’Hexagone continue de caracoler en tête du classement. Elle n’est cependant pas la seule dans cette situation. L’année dernière, elle partageait le titre avec les États-Unis, remplacés en 2020 par le Royaume-Uni. La composition des recettes fiscales à revoir Important Les propriétaires ne se montrent pas très optimistes pour l’avenir, redoutant que la disparition de la taxe d’habitation n’entraine la hausse de la taxe foncière. Car pour les collectivités locales, le manque à gagner doit être compensé. D’ailleurs, certains départements plébiscitent une augmentation des droits de mutation (plus couramment désignés par « droits de notaire »). Pourtant, Sarah Perret, économiste à l’OCDE, affirme que La fiscalité patrimoniale affecte moins l’économie que les autres impôts (sur la consommation, sur le revenu, sur les sociétés). Sarah Perret Elle estime par conséquent que « ces recettes fiscales devraient être mieux exploitées », pour ne citer que les droits de succession, qui ne représentent que 16 % de l’ensemble, contre 82 % pour la taxe foncière et les DMTO. Les acheteurs bénéficient encore de taux d’intérêt très attractifs. Une simulation de prêt immobilier réalisée au début du mois de décembre affiche une moyenne de 1,10 % sur 15 ans, tandis que les emprunts plus longs, sur 20 ans et 25 ans, se négocient respectivement autour de 1,30 % et 1,50 %. Ces taux s’entendent hors frais annexes et coût de l’assurance de crédit.