Après le premier confinement, ceux qui s’intéressent de près au marché immobilier ont noté un changement notable concernant les attentes des potentiels acheteurs. Pour eux, s’établir dans les grandes agglomérations n’est désormais plus une priorité. Ce constat est parfaitement illustré par les acquéreurs originaires d’Ile-de-France, lesquels ont délaissé des métropoles comme Lille ou Nantes au profit de zones beaucoup plus rurales. Forte présence dans l’Eure-et-Loir et dans l’Oise Avec le recours massif au télétravail, s’établir dans une grande ville n’est plus une nécessité pour les Français en général et les Franciliens en particulier. La priorité est désormais de trouver une résidence dans un secteur plus excentré, avec plus d’espace et surtout plus de verdure. ImportantD’après les statistiques rendues publiques par différents notaires, les habitants de la région parisienne qui souhaitent quitter les grandes villes cherchent à acquérir des biens dans les départements avoisinants, dans l’Eure-et-Loir (30 %) et dans l’Yonne (27 %). Au pied du podium se tient l’Oise, avec 23 %. À en croire ses chiffres, il apparait clairement que l’engouement des Franciliens pour ces localités s’est surtout accru après le confinement. Par exemple, avant l’apparition de la pandémie, seulement 18 % des acquéreurs dans l’Yonne étaient originaires de la région parisienne. À noter que si les Franciliens ont décidé de changer d’air, en province ou aux alentours de la capitale, beaucoup ne se sont pas séparées de leur ancienne résidence parisienne, cette dernière constituant un investissement locatif fort intéressant, pouvant même prendre en charge les mensualités de la résidence principale en province. Les Franciliens font-ils flamber les prix ? Autre enseignement à tirer des chiffres dévoilés par les notaires, contrairement à certaines idées préconçues, il n’existe aucune corrélation directe entre la forte présence des acheteurs franciliens dans une localité donnée et la flambée des prix. ImportantLe marché immobilier de Nantes peut servir de preuve à cette absence de relation de cause à effet. Cette année, la ville a vu son prix moyen enregistrer un bond de +13,2 % alors que seulement 6 % des acquéreurs venaient d’Ile-de-France. La hausse annuelle est même de +14,4 % du côté de Rennes alors que la proportion de Franciliens à devenir propriétaires d’un bien dans le département de l’Ille-et-Vilaine n’est que de 5 %. À l’inverse, alors que 11 % des aspirants dans le Morbihan et 10 % de ceux en Charente-Maritime sont originaires de la région parisienne, les prix y sont restés relativement stables.