Faut-il y voir un effet du confinement ? Toujours est-il que selon une récente étude, les tendances en matière de résidence principale et secondaire sont en train de s’inverser. Par le passé, il était d’usage d’habiter dans les grandes agglomérations et de disposer d’une résidence secondaire dans les villes de second plan. Aujourd’hui, la résidence d’appoint se trouve plutôt en zone urbaine. Paris regorge de résidences secondaires La tension du marché immobilier dans la capitale est de notoriété publique. Mais ces dernières années, et plus encore depuis le premier confinement, la proportion de résidences secondaires à Paris gagne en importance. Ceux qui contractent un emprunt immobilier préfèrent disposer d’un pied-à-terre à Paris, mais habitent, la majeure partie de l’année, soit en banlieue, soit en province. Selon l’étude évoquée ci-dessus, la région Ile-de-France (Paris comprise) abrite aujourd’hui 6 % des résidences secondaires répertoriées en France. La capitale serait-elle donc devenue un simple lieu de passage pour la majorité ? Pas vraiment puisque, toujours d’après l’étude, seulement 4,76 % des logements parisiens sont utilisés comme pied-à-terre. Une volonté d’habiter à la campagne Pour ceux qui ont les moyens de posséder deux résidences, le choix de la principale se porte de plus en plus vers la campagne. Important Habiter en zone rurale n’effraie plus les ménages, en particulier avec le traumatisme d’un confinement passé en appartement exigu. Par conséquent, les villes qui, autrefois, étaient considérées comme des lieux de villégiature se transforment peu à peu en lieux de vie permanente. Dans ces localités, la part de résidences secondaires tend à s’amoindrir, contrairement à ce qui se passe dans les grandes agglomérations. De 44 % en 2014, les résidences secondaires ne représentent plus désormais que 39 % du parc immobilier à la campagne. Inversement, sur la même période, la proportion de logements d’appoint dans les grandes villes (villes de plus de 100 000 habitants) a progressé de manière spectaculaire. D’un peu moins de 18 %, celle-ci est passée à 22,5 %. Pour ce qui est de l’entre-deux, c’est-à-dire les villes moyennes, aucun changement notable n’a été observé sur la période de référence. La part de résidences secondaires est restée quasiment stable, à savoir 38,5 %.