La banque UBS a passé au crible les prix immobiliers pratiqués dans 20 grandes villes dans le monde. Les résultats montrent qu’à Paris, ceux-ci sont complètement déconnectés des revenus des habitants. Toutefois, la flambée des prix ne devrait pas persister, face à la lente progression des revenus, ainsi que les mesures prises par la Mairie. Paris, l’une des villes les plus chères d’Europe Selon un rapport de la banque suisse UBS, auteur de l’étude « Real Global Estate Bubble Index 2018 », Paris serait la troisième ville la plus chère au monde en termes de rapport prix immobilier/revenus des habitants. Important Dans la capitale de l’Hexagone, le prix d’un trois-pièces équivaut à 14 ans de salaire, en se référant aux rémunérations d’un travailleur qualifié du tertiaire. Il s’agit d’un des prix les plus élevés en Europe continentale. Avec le Brexit, l’attractivité de Paris a notablement augmenté. Le marché bénéficie également d’un contexte économique favorable et des taux bas. Ces facteurs concourent à une surévaluation significative de l’immobilier dans la ville. Les grandes villes financières deviennent de moins en moins accessibles Dans les 20 villes étudiées par la banque suisse, le ratio entre les prix et le revenu moyen a progressé de +2,5 sur dix ans. À Paris, un logement de 60 m2 coûte 14 ans de salaire contre 12 ans de salaire en 2008. Pour la majorité des ménages, il est devenu impossible d’acquérir un bien immobilier dans une grande métropole financière, « à moins de bénéficier d’un héritage conséquent », selon UBS. À Hong Kong et à Londres, il faut respectivement 22 et 15 ans de salaire pour acheter un trois-pièces. Une escalade de prix qui ne devrait pas durer Important Pour freiner cette flambée, la Mairie de Paris a procédé à un contrôle des loyers, et alourdi le poids de la fiscalité dans certaines zones. Par ailleurs, d’après l’analyse d’UBS, les prix ne pourront pas continuer à monter de cette façon, dans la mesure où les loyers et les revenus évoluent plus lentement. Si cette étude d’UBS confirme le niveau prohibitif des prix à Paris, elle a toutefois ses limites. En effet, elle ne prend pas en compte le calcul de crédit et la solvabilité des ménages. La capacité d’endettement et les taux immobiliers ne sont pas inclus dans cette analyse.