Malgré les hausses successives du prix de l’immobilier, la pierre reste le placement préféré des Français. Selon l’Insee, à fin 2016, le logement constituait encore 60 % du patrimoine des ménages. Mais avec les écarts de prix entre les villes, la réflexion est de mise avant de se lancer dans un investissement, que ce soit pour se loger ou pour investir en locatif. Les investisseurs ne savent pas trop sur quel pied danser Consentir à acheter cher à Paris pour ensuite envisager une revente immédiate ou bien s’offrir un appartement « bon marché » en périphérie ou en province pour en faire un investissement locatif ? C’est le dilemme auquel sont confrontés les investisseurs immobiliers. À l’heure actuelle, le prix d’achat d’une maison en province est de 5,1 % inférieur à celui affiché en 2008 ; un appartement dans la même localité coûte aujourd’hui 4,3 % moins cher qu’à cette période. Pour les locataires également, le choix n’est pas aisé, tellement l’écart entre les loyers est énorme. Selon les données de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) : en plein cœur de la Capitale, les appartements se louent en moyenne à 23 euros le mètre carré (par mois). du côté de la Grande Couronne, ce chiffre passe à 14 euros. Pour un appartement situé sur la Petite Couronne, le loyer s’élève par mois à 17 euros le mètre carré. En province, le loyer mensuel oscille en revanche entre 9 et 12 euros le m² dans les grandes agglomérations. Pour les villes périphériques, il s’établit entre 5 et 7 euros. Important Paradoxalement, c’est dans ces zones que l’investissement en locatif s’avère être le plus intéressant. Même si les loyers ne sont pas très élevés, le prix du logement y est tellement abordable que l’achat est rapidement amorti. Plus on s’éloigne de la Capitale, plus le rendement est important. En rentabilité brute, c'est-à-dire sans tenir compte du calcul frais de notaire, de la fiscalité et des autres charges : un appartement mis en location en plein cœur de Paris rapporte 3 % ; le même type de bien du côté de la Petite Couronne offre un rendement de 4,4 % ; un peu plus loin, dans la Grande Couronne, la rentabilité est de 5,6 %. En province, au cœur des grandes métropoles, la rentabilité locative peut atteindre 6 %. Mais celui qui présente le meilleur taux de rentabilité, c’est l’appartement en périphérie des grandes villes de province. Là, le propriétaire peut espérer un rendement allant jusqu’à 8 %. Paris est toujours aussi chère Ce n’est pas un secret. Pour pouvoir vivre à Paris, il faut avoir les moyens, notamment pour ceux qui espèrent devenir propriétaires en région parisienne. Déjà en 2007, les prix de l’immobilier y étaient assez élevés, mais cela s’est encore accentué lors des 10 dernières années (42 % de hausse). Pour s’offrir un logement à Paris, il faut compter en moyenne 9 000 euros pour un mètre carré. Dans les arrondissements les plus huppés, le prix du m² franchi même la barre des 10 000 euros. Pourtant, non loin de là, en périphérie, le prix peut descendre à moins de 1 000 euros.