En Italie, les dépenses de loyer des administrations publiques se révèlent particulièrement extravagantes, du fait de leur montant, mais aussi parce que l’État dispose aujourd’hui de millions de mètres carrés inutilisés. L’Observatoire des comptes publics demande une rationalisation des surfaces et la cession d’une partie de ces biens, qui pourraient contribuer à faire diminuer les dettes du pays. Patrimoine immobilier italien : nécessité d’une exploitation judicieuse Important L’État italien dispose aujourd’hui de 19 millions de mètres carrés inutilisés. Pourtant, en 2017, l’administration centrale a dépensé 830 millions d’euros en loyers. Ce paradoxe s’explique par une gestion peu rationnelle des ressources de l’État. Même si les charges liées aux loyers ont diminué de -11 % ces quatre dernières années, elles restent importantes, tout en accusant de nombreuses disparités. Par exemple, dans la Capitale, elles ont enregistré une hausse de +20 % depuis trois ans, contre une baisse de -26 % à Turin. L’Observatoire des comptes publics est monté au créneau. Il propose notamment le déplacement de certains bureaux, qui occupent aujourd’hui des immeubles de valeur en centre-ville. Cela permettra de dégager ces surfaces et de les aménager en vue de les revendre. Une aubaine donc pour les potentiels acheteurs qui pourront utiliser un simulateur de prêt immobilier afin d’évaluer leur capacité d’endettement et décider s’ils ont intérêt à se porter acquéreurs. Réduire les dettes publiques et diviser les dépenses de loyer par deux Important La valeur des surfaces qui peuvent faire l’objet d’une cession s’élève à 300 milliards d’euros. En cédant une partie de ses biens, l’État pourrait empocher une douzaine de millions d’euros ,d’après l’Observatoire des comptes publics. La valorisation de ces biens immobiliers l’aidera à diminuer le montant de la dette publique. C’est d’ailleurs la raison d’être de l’Invimit ou Investimenti Immobiliari Italiani, une société rattachée au ministère de l’Économie qui a vu le jour il y a cinq ans. Elle gère aujourd’hui plus de 260 immeubles, qui rapportent annuellement 27 millions d’euros. Elle doit également s’occuper de la vente de certains biens, pour une recette dépassant 650 millions chaque année jusqu’en 2020. Outre la réduction des dettes, la vente de ces immeubles et la rationalisation des surfaces disponibles permettront au gouvernement italien d’atteindre l’objectif fixé à l’horizon 2025, à savoir la baisse de moitié du montant des dépenses de loyer.