Lors de la 26ème vague de son observatoire du moral des acquéreurs immobiliers, le portail d’annonces Logic-immo a révélé que l’écart entre vendeurs et acheteurs s’était creusé en 2018 avec pas moins de 3,5 millions d’acquéreurs pour 2 millions de vendeurs. Une situation qui créé donc un déséquilibre entre l’offre et la demande et entraîne des difficultés à trouver le bon bien pour les acheteurs… « L’optimisme des acquéreurs immobiliers ne s’effrite pas, porté par des taux immobiliers toujours attractifs », souligne Mathilde Voegtlé, Responsable Etudes chez Logic-Immo. Et ils ont raison puisque les taux de crédits immobiliers sont restés très bas tout au long de l’année 2018, enregistrant même de nouvelles baisses surprises ! Toutefois, et alors qu’une petite poignée d’établissements ont remonté légèrement leurs taux en novembre, un plancher semble avoir été atteint : 1,51% en moyenne en septembre 2018 pour les crédits immobiliers à long terme, selon les données publiées par la Banque de France début novembre. Un taux moyen en recul, passant de 1,58% en avril à 1,51% en septembre. Est-ce le bon moment pour acheter ? Avec des taux immobiliers aussi faibles, 68% des acquéreurs estiment que c’est le bon moment pour acheter. Et sur les perspectives d’évolution des taux dans les 6 prochains mois, ils sont partagés. Important49% estiment qu’ils vont progresser, 46% qu’ils vont rester stables et 4% qu’ils vont baisser. Les taux vont rester bas, nous ne croyons pas à un remontée des taux en début d’année 2019. Les fondamentaux (taux directeur et politique BCE toujours accommodante) restent réunis pour garder des taux sous la barre des 2% Maël Bernier, Directrice de la communication du courtier immobilier Meilleurtaux. Des prix jugés irréalistes et manque de biens dans certaines zones Alors que les vendeurs sont moins nombreux que les acquéreurs : 2 millions contre 3,5 millions, soit 1 vendeur pour près de 2 acquéreurs, 76% des acquéreurs rencontrent des difficultés pour trouver le bon bien. Un pourcentage en progression de 6 points en un an. Signe d’un déséquilibre entre l’offre et la demande avec en outre des prix jugés trop élevés et une durée de recherche qui s'allonge. 36% des acquéreurs passent en effet plus de 6 mois à rechercher leur nouveau logement (+5 points en un an) vs 64% qui y passent moins de 6 mois (-5 points en un an). Ce qui créé une réelle tension sur le marché, avec une pénurie de biens en vente surtout dans les zones les plus tendues. Zones où les biens se vendent presque comme des petits pains… Avec des prix en hausse dans de nombreuses villes, +3,8% en moyenne sur un an dans l’ancien et +2,2% dans le neuf (LPI-SeLoger), 59% des acquéreurs les jugent irréalistes (+4 points en un an) selon le baromètre de la négociation immobilière révélé par Logic-immo et le JDN. Plus le marché est tendu, plus les acquéreurs ressentent la difficulté de rassembler les trois critères de réussite d’un projet : trouver un bien qui corresponde à ses attentes, à ses moyens, tout en prenant le temps de la décision. Cette situation en zone tendue génère un marché qui exclut un nombre croissant d’acquéreurs potentiels Stéphane Moquet, Délégué général du réseau d’agences immobilières ORPI. Néanmoins, le nombre de biens vendus reste très élevé avec 950 000 transactions réalisées à fin juillet au cours des 12 derniers mois selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France.