Les aides à l’accession octroyées par l’État ont été réduites de sorte que les primo-accédants se sont tournés vers les crédits à très long terme pour financer l’achat de leur logement. Ils misent désormais sur cette solution qui leur permet d’étaler le remboursement sur deux ou trois décennies. Or, elle ne présente pas que des avantages. La réduction des aides publiques pénalise les primo-accédant Les aides publiques au logement ont été mises en place pour permettre aux ménages d’acquérir leur première résidence principale. Or, certaines d’entre elles ont subi dernièrement de nombreuses modifications, ce qui pénalise fortement les candidats à l’accession. En effet, le prêt à taux zéro (PTZ) a été recentré uniquement sur certaines zones, alors que l’aide personnalisée au logement (APL) a été supprimée pour le neuf. Important Les primo-accédants, pour lesquels le PTZ et l’APL sont essentiels pour financer l’achat d’une maison ou d'un appartement adapté à leurs besoins, sont les principales victimes de ces réformes. Ils sont ainsi de moins en moins nombreux à se lancer dans ce type de projet immobilier. Pour l’instant, seuls les plus courageux optent pour les crédits à très long terme, qui ont d’ailleurs été remis sur le marché par les banques à destination de cette catégorie d’acheteurs. Emprunter à très long terme coûte cher Les crédits à très long terme sont de nouveau proposés par les banques. Les taux moyens de ce prêt immobilier sont actuellement de : 1,55 % sur 20 ans ; 1,75 % sur 25 ans ; 2,30% sur 30 ans. Le crédit sur 35 ans sera assorti d’un taux avoisinant les 2,55 %. Important En plus des taux élevés, il faut garder à l’esprit que l’emprunteur payera uniquement les intérêts pendant les premières années. La somme qui reste à rembourser sera plus ou moins la même que le capital principal. Il existe un autre risque lié au prêt à très long terme. En effet, dans le cas où les prix de l’immobilier demeurent élevés ou augmentent, une cession peut alors être envisagée avec des bénéfices à la clé. Si les prix baissent, le prix de vente du bien peut être nettement inférieur à ce qu'il aura coûté pour son acquisition. L’offre peut paraître très alléchante. Toutefois, outre le principal avantage permis par les délais de remboursement, et la réduction du montant des mensualités, ils reviennent souvent très chers.