Parmi les évolutions législatives du début d’année, l’ISF (impôt de solidarité sur la Fortune) a été remplacé par l’IFI dans le cadre de la loi des finances 2018. Comme son nom l’indique, cette nouvelle taxe des plus fortunés n’est basée que sur le patrimoine immobilier. Les seuils pris en compte sont toutefois les mêmes que pour l’ISF, mais seuls les biens qui ne sont pas utilisés à but professionnel sont imposables. Le barème de l’IFI Pour ce nouvel impôt, seuls les particuliers dont le patrimoine immobilier excède les 1 300 000 euros sont concernés. Important Il faut toutefois noter que ce sont les biens de toutes les personnes composant le foyer fiscal qui sont prises en compte, à savoir les époux et les enfants, mais aussi les personnes pacsées. Il peut s’agir : des terrains prêts à bâtir ; des terres agricoles ; des parts de société foncières. etc. Concernant les différentes tranches d’imposition, elles sont identiques à celles de l’ISF. Il y en a donc 6 avec des taux variant de 0,5 % à 1,5 %. Il faut aussi savoir que toutes les personnes résidant en France, mais également celles qui ne résident pas sur le territoire, sont assujetties à l’IFI si leur patrimoine immobilier dépasse le seuil fixé. Comme pour l’ISF, certaines dépenses, comme les intérêts d’un prêt immobilier, ouvrent droit à des abattements. Les déductions possibles Pour ce nouvel impôt comme pour l’ISF, les biens dédiés à un usage professionnel sont exonérés. Le plafonnement fiscal est le même qu’auparavant, c'est-à-dire que la somme de l’impôt sur le revenu et de l’IFI ne doit pas dépasser 75 % des revenus du ménage. Important S’agissant de la valeur de la résidence principale au 1er janvier de l’année d’imposition, le contribuable peut appliquer un abattement de 30 %. Cependant, contrairement à l’ISF, les dettes liées à l’achat de ce bien ou à sa rénovation ne sont dorénavant déductibles qu’à hauteur de 70 %, ce qui change un peu la donne. En effet, certaines personnes qui n’étaient jusque-là pas assujetties à l’ISF vont devoir payer l’IFI, tandis que pour d’autres, le montant dû va augmenter de manière significative. Les versements effectués à des ONG ou à des associations d’intérêt général sont également déductibles à hauteur de 75 % de leur montant, dans la limite de 50 000 euros.