Solution de financement immobilier existante depuis 166 ans, le Crédit foncier s’est au fil du temps érigé comme une véritable institution. La suppression de ce dispositif affecte le marché de l’immobilier à différents niveaux, principalement en ce qui concerne l’investissement locatif et l’accession à la propriété. Perte d’attractivité du dispositif Pinel Dans le domaine de l’immobilier locatif, le Crédit foncier permet un montage financier performant. Jusqu’ici, aucune banque n’est parvenue à proposer aux candidats à l'acquisition une offre capable de le concurrencer. Souple et adaptée, c’est la solution de financement privilégiée dans le cadre d’un investissement Pinel, avec près de 25 % de parts de marché, et pour le financement des SCPI. Avec sa suppression, le dispositif Pinel devient moins attractif, d’autant plus que le prélèvement à la source déstabilise les investisseurs. Le marché de l’immobilier neuf risque d’en pâtir fortement. Une mauvaise nouvelle pour les primo-accédants En ce qui concerne l’accession à la propriété, étant disponible sans apport et sur des durées plus longues par rapport aux emprunts classiques, le prêt proposé par le Crédit foncier est la solution de financement immobilier plébiscitée par les primo-accédants. Pour preuve, sa part de marché tourne autour de 40 %. Important Son succès s’explique également par le fait que même les emprunteurs aux profils peu engageants et qui n’auraient jamais eu la chance d’obtenir un prêt bancaire peuvent y prétendre. Avec la flambée des prix immobiliers, la baisse du PTZ et la fin des APL accession, la disparition de ce dispositif pénalise les ménages les plus modestes, qui ont déjà de la peine à accéder à la propriété. En bref, pendant plusieurs années, le Crédit foncier a favorisé de manière significative l’investissement locatif et l’accès au logement. Sa suppression risque d’affecter lourdement ces branches du marché immobilier réputées sensibles aux évolutions réglementaires et à la conjoncture… Sauf si des banques généralistes viennent proposer des produits de financement capables de s’y substituer.