Les conditions d’emprunt pour les candidats à l’accession à la propriété sont toujours très attractives. En moyenne, en juillet, ils peuvent obtenir un prêt sur 20 ans à 1,40 %. Ces taux soutiennent le dynamisme du marché immobilier. De plus, l’insuffisance de l’offre tend à réduire considérablement les délais de vente. À Paris et à Lyon, il suffit actuellement de 41 et 42 jours respectivement pour conclure une vente. Tension sur le marché due au déséquilibre entre l’offre et la demande Important Sur la période 2012-2017, le volume de transactions immobilières réalisées en France a progressé de 41 %. En parallèle, le nombre d’offres disponibles n’a crû que de 5 %. Par ailleurs, les investisseurs étrangers et les expatriés reviennent en masse, visant particulièrement les grandes agglomérations. Cette offre faible combinée à une forte demande crée une tension sur le marché. À cela s’ajoutent les taux très bas appliqués par les banques alors que les experts anticipaient une remontée modérée à partir de cette année. Avec le ralentissement de l’activité observé durant le premier trimestre 2018, la plupart des établissements sont en retard sur leurs objectifs de production. Retour des taux record pour préserver la capacité d’emprunt des ménages Aussi, ils maintiennent leur politique commerciale agressive pour conquérir les primo-accédants et les meilleurs profils. Important Au début de la période estivale, les emprunteurs présentant des dossiers solides ont obtenu des décotes supplémentaires et souscrit leur crédit immobilier à 0,75 % sur 10 ans ou 0,95 % sur 15 ans. Ce retour des taux inférieurs à 1 % vise à préserver dans une certaine mesure la capacité d’emprunt des ménages. Toutefois, ils ne suffisent pas à compenser tous les autres facteurs défavorables, notamment la flambée des prix des biens, qui se poursuit dans de nombreuses grandes villes de l’Hexagone. Si sur l’ensemble du territoire, ils ont gagné +0,9 % depuis le 1er janvier, le taux d’augmentation atteint 3 % dans la capitale, 3,4 % à Strasbourg, voire 4 % à Rennes. Perte de pouvoir d’achat immobilier à cause des prix en hausse La conséquence est une réduction de la surface finançable. Ainsi, entre juin 2017 et juin 2018, à Lyon et Bordeaux, qui comptent parmi les 5 villes préférées des acheteurs, ces derniers ont perdu respectivement 7,42 m² et 12,95 m² pour le même budget. Malgré la baisse de leur pouvoir d’achat immobilier, les Français restent pour le moment enclins à concrétiser leur projet d’acquisition, à condition néanmoins que les organismes prêteurs ne relèvent pas leurs barèmes.