La stabilisation des taux de crédit immobiliers à des niveaux très bas en France a permis au marché de battre ses propres records en 2017. Ainsi, selon le dernier rapport de la Banque de France, 272 milliards d’euros de nouveaux prêts ont été accordés aux particuliers l’an dernier. La production a donc augmenté de milliards d’euros par rapport à 2016. L’encours des emprunts pour décembre s’est élevé pour sa part à 955 milliards d’euros, en progression de plus de 6 % sur un an. Augmentation de la production de nouveaux emprunts La production de nouveaux prêts est restée soutenue. En 2017, en progression de 17 %, elle a atteint 160 milliards d’euros, dont 14,5 milliards d’euros pour le seul mois de décembre. Cette accélération s’explique par l’imminence de l’entrée en vigueur de la réforme de certaines aides publiques. Le recentrage du prêt à taux zéro à partir de 2018, notamment, a poussé de nombreux ménages à concrétiser leur projet d’acquisition d’un logement. Plus généralement, l’Observatoire Crédit Logement/CSA anticipe un essoufflement du marché des emprunts immobiliers cette année. En cause, l’envolée des prix de l’immobilier dans certaines villes qui pèse lourdement sur la capacité d’emprunt des Français, en dépit des conditions de crédit incitatives comme le montre une simulation de prêt immobilier. Maintien des taux d’intérêt bas en 2017 Malgré un début de normalisation, la politique monétaire de la Banque centrale européenne est restée favorable aux établissements financiers, qui ont pu à leur tour proposer des conditions attractives aux souscripteurs de crédits à l’habitat. Important La moyenne des taux d’intérêt des prêts de longue durée s’est ainsi établie à 1,61 % fin 2017, à peine à 10 points de base au-dessus de sa valeur d’il y a un an. La fin de l’année a même été marquée par un nouveau repli du coût des crédits à des seuils pour le semestre. Ralentissement des renégociations et rachats Les Français ont massivement répondu à l’appel des taux faibles. Outre les nouveaux propriétaires, les anciens ont été nombreux à renégocier leur dette en cours auprès de leur banquier, ou à se tourner vers un établissement concurrent pour faire racheter leur crédit. Au total, à 112 milliards d’euros, les renégociations et regroupements de prêts ont représenté près de 40 % de la production. La tendance a toutefois ralenti entre 2016 et 2017 du fait de la moindre baisse des taux au cours des 12 derniers mois. Les statistiques de la Banque de France montrent en effet une décrue continue du volume d’opérations de renégociations et de rachats. Important De 62 % en janvier, leur part sur l’ensemble des crédits à l’habitat est tombée à 16 %.