Sous la pression du mouvement des gilets jaunes, Emmanuel Macron a accepté de faire quelques concessions. Ainsi, le Président de la République a promis entre autres une augmentation de 100 euros du revenu net mensuel des salariés payés au SMIC. Ce « supplément » de revenus impactera-t-il de manière notable le pouvoir d’achat de ceux qui aspirent à la propriété ? Le salaire minimum n’est pas un frein à l’accès à la propriété Souscrire un emprunt immobilier en ayant comme revenu principal le salaire minimum (SMIC) est tout à fait possible. Cette affirmation est d’autant plus pertinente depuis la toute récente déclaration du Président de la République portant sur une augmentation du revenu net mensuel du salarié payé au SMIC à hauteur de 100 euros. Dans le contexte actuel où les banques ne cessent de baisser leur taux de crédit immobilier, disposer de 1 200 euros supplémentaires à l’année augmente considérablement les chances d’acquérir un logement, et peut-être même de voir un peu plus grand que prévu. Capacité d’emprunt accrue, mais sous certaines conditions En disposant d’un revenu plus élevé, l’emprunteur peut corollairement prétendre à un crédit plus conséquent. Une rallonge de 100 euros par mois représente en effet un apport supplémentaire de 10 000 euros pour un travailleur payé au SMIC qui souhaite souscrire un crédit sur 25 ans. Cette « rallonge » peut également s’avérer utile pour couvrir les charges administratives, notamment les frais de notaire. Seul bémol : l’éventualité d’une non-prise en compte de la prime d’activité par les banques. En effet, l’augmentation annoncée prendra la forme d’un allègement des charges et des primes d’activité, il ne s’agit donc pas d’une hausse « concrète » du salaire. Viser plus grand Avec 100 euros supplémentaires, le revenu des personnes qui touchent le SMIC connaîtra par ailleurs une progression plus importante que celle du prix de l’immobilier (+22 % contre +18 % pour l’immobilier sur les 10 dernières années). Cet écart se traduit également par une augmentation du pouvoir d’achat immobilier du travailleur. Ce dernier peut ainsi revoir à la hausse ses ambitions concernant la surface de son futur logement. Le nombre de mètres carrés supplémentaire va toutefois varier d’une ville à l’autre. Selon les calculs effectués par un spécialiste du secteur, si à Paris 100 euros vont permettre d’acquérir 0,5 m2 en plus, dans d’autres agglomérations, les gains sont plus importants pour ne citer que le cas de Marseille (5 m2), de Rouen (5,4 m2) ou Grenoble (7 m2).