Si les rachats de crédits immobiliers ont fortement diminué l’année dernière, la demande pour ce type d’opération représente aujourd’hui 15% des dossiers déposés sur notre site. Signe que dans un contexte de taux immobiliers toujours très bas, les particuliers qui ont déjà un crédit immobilier s’intéressent à le faire racheter. Et les économies à la clé sur le coût total du prêt ne sont pas négligeables. En janvier 2017, les renégociations de crédit, également appelées rachats de prêt immobilier, représentaient 61,6% de la production de nouveaux crédits à l’habitat, selon les chiffres de la Banque de France. Depuis, les taux progressant, leur part n’a cessé de diminuer pour atteindre 15,8% en décembre 2017. Renégociations de crédit immobilier : le retour Toutefois, toujours selon les données issues de la production de nouveaux emprunts, le nombre de rachats de crédit immobilier remonte depuis le début de l’année passant de 15,8% en janvier 2018 à 20,4% en février. L’effet taux bas perdurant, les demandes de renégociation de crédits affluent de nouveau avec une nouvelle génération de crédits concernée Maël Bernier, directrice de la communication. Nous le constatons sur les dossiers déposés en mars sur notre site. Avec une hausse de 36% des demandes en crédit immobilier réalisée au mois de mars par rapport à février, la part des renégociations s’élève à 15%. Celle-ci correspond à des crédits souscrits en 2015 qui n’ont pas bénéficié des taux planchers observés en 2016 car ils étaient trop « jeunes ». En effet, pour qu’une opération de rachat de crédit immobilier soit intéressante pour l’emprunteur, il est nécessaire de la faire après 1 an pour amortir les frais. En outre, il faut que l’écart entre le taux immobilier souscrit et le nouveau taux soit de l’ordre 0,70% sur la même durée. Pour rappel, le capital restant dû, c’est-à-dire le montant que vous devez encore à la banque, doit être de minimum 70 000 euros mais aussi que vous vous trouviez dans la première moitié de remboursement du prêt. Pourquoi ? Parce que dans cette période vous remboursez un peu plus d’intérêts que de capital. Faire racheter son prêt en fin de remboursement n’est donc pas intéressant. De plus, le rachat de crédit entraine de nouveaux frais, avec le paiement des frais de garantie, de frais bancaires mais aussi celui des indemnités de remboursement anticipé (IRA) de votre ancien prêt. Ces montants sont intégrés dans le nouveau prêt. Un gain supérieur à 15 000 euros pour la moitié des dossiers La moitié des dossiers qui concernent un rachat de crédit ont obtenu un gain de 15 000 euros sur le montant total du coût du prêt immobilier. Pour deux tiers des demandes, le gain dépasse tout de même 10 000 euros mais il est possible d’obtenir plus… Nous avons effectivement eu le cas d’un emprunteur qui avait souscrit son prêt immobilier pour un montant de 250 000 euros à un taux immobilier de 2,65% sur 25 ans (hors assurance de prêt) qui a obtenu en avril 2018 un taux de 1,50% sur 20 ans. Avec un capital restant dû de 227 977 euros sur 22 ans, des IRA de 3000 euros et une nouvelle garantie à 4 620 euros, le capital à racheter s’élevait à 235 597 euros. En faisant racheter son prêt immobilier sa mensualité a baissé de près de 100 euros, passant de 1 140 euros à 1 037 euros. Il a non seulement diminué ses échéances mais aussi la durée de son crédit de 2 ans et surtout le coût total des intérêts de 28 251 euros !