Pour bénéficier de conditions de prêt plus attractives, les emprunteurs qui n’obtiennent pas satisfaction après une renégociation auprès de leur banque se tournent vers la restructuration de dettes auprès d’un établissement concurrent. Quelques précautions s’imposent toutefois pour éviter les nombreux pièges qui existent dans ce domaine. Le rachat de crédit, une opération prisée par un nombre croissant d’emprunteurs La chute des taux de crédit immobilier depuis 2016 en France a poussé des milliers de propriétaires endettés à se lancer dans une renégociation auprès de leur banque. Si les meilleurs profils ont pu bénéficier d’une remise, beaucoup ont essuyé un refus et se sont alors tournés vers le rachat de crédit immobilier. Important Cette opération consiste à s’adresser à un organisme bancaire ou spécialisé autre que celui qui a initialement accordé le financement, l’objectif étant de décrocher un taux plus compétitif. Outre le prêt à l’habitat, il est possible d’inclure des dettes d’une autre nature comme les prêts à la consommation, etc., dans le montage. Le nouvel établissement émet alors un contrat qui inclut tous les crédits à racheter. Pour certains ménages, c’est un moyen de rééquilibrer leur budget. Car outre le changement de taux, la durée de remboursement peut être allongée, réduisant le montant des échéances. Ce mécanisme entraîne cependant une augmentation du nombre de mensualités à payer et majore par conséquent le coût total du prêt regroupé. Les pièges les plus courants en matière de rachat de crédits L’offre est pléthorique et les pratiques trompeuses ne manquent pas. Ainsi, alors que la publicité vante un taux de 3,5 %, dans le contrat, celui-ci atteint en réalité le double, mais le client mis devant le fait accompli accepte la plupart du temps les conditions qui lui sont proposées. Autre danger, certains intermédiaires peuvent inciter l’emprunteur à souscrire un crédit dont le montant est supérieur à la somme requise afin de bénéficier d’un taux attractif. Or, cela ne fait qu’alourdir l’endettement de ce dernier, qui doit s’en ternir à son besoin réel. De même, le recours aux services d’un courtier ajoute parfois des frais de traitement conséquents en plus des frais de dossier. Pour limiter le risque, il est vivement recommandé de s’adresser à un IOB certifié ISO 9001. Enfin, pour éviter de perdre un client, la banque peut émettre une contre-proposition, à un taux plus faible que celui accordé par le nouvel organisme, mais variable, ce qui l’expose à des surcoûts potentiellement conséquents en cas de remontée des taux.