La majeure partie des banques en ligne sont le fruit de la révolution technologique des grandes banques traditionnelles existant sur le marché. Ces organismes technologiques auront été conçus afin de permettre aux entités mères d’aller à la conquête de nouveaux adhérents pour atteindre des catégories spécifiques de clientèles. D’un autre côté, la conception de ces entités aura pour effet une transformation de la notion de relation client. Ces nouvelles structures servent surtout à capter un nouveau public, plutôt des CSP+, prêts à avoir une relation à distance avec leur banque. Telles sont les précisions apportées par la chargée d’étude d’un courtier en crédit immobilier. Il existe aujourd’hui un grand nombre de banques en ligne, à l’instar des plus connues : HelloBank de la BNP Paribas, Boursorama issue de la Société Générale, Fortuneo filiale numérique du Crédit Mutuel, etc. Ainsi, par la mise en place d’une banque en ligne, les grandes banques espèrent attirer l’attention de nouveaux clients, notamment des cadres d’entreprises qui présentent des profils plus intéressants. Par ailleurs, le principal objectif des banques sera de proposer des crédits immobiliers avec des taux plus réduits, même si dans un cadre général, les taux d’emprunt au niveau des banques en ligne sont déjà moins lourds. Une segmentation des offres un peu trop simplifiée Selon les observations d’un professionnel du crédit immobilier, les banques en ligne ont adopté des méthodes un peu trop simplistes dans la manière de segmenter leurs offres. De ce fait, certains profils qui auraient pu bénéficier d’un taux plus abordable se voient appliquer un pourcentage plus élevé que ce qu’ils devraient subir. En effet, il arrive que certains emprunteurs soient en mesure de négocier leur taux, ou que certains paramètres soient à prendre en compte pour que ceux-ci puissent bénéficier d’un taux plus abordable, mais que les banques en ligne ne décident pas de véritablement se pencher sur leur cas et préfèrent généraliser leurs offres : Elles ont des procédés de segmentation parfois trop simples. Certains bons profils se voient proposer des taux à 1,10 % là où il serait possible, en négociant un peu ou en prenant d’autres paramètres plus complexes en compte, d’arriver à 0,90 %. Les banques en ligne ne proposent pas forcément de meilleurs taux Étant donné la légèreté des structures des banques en ligne, l’on aurait tendance à croire que ces organismes numériques sont plus intéressants que les banques traditionnelles en termes de taux immobilier. Ce qui peut aussi induire les gens en erreur, c’est leur capacité à délivrer des prêts dans les meilleurs délais que les banques de réseau. Mais en vérité, les taux proposés par les entités bancaires numériques ne sont pas meilleurs que ceux de leurs entités mères. Chez Boursorama, par exemple, un couple justifiant d’un revenu total de 4.000 euros mensuel bénéficie d’un taux de 1,55% pour un prêt de 100.000 euros sur 20 ans. Pour les mêmes conditions, ING Direct offre un pourcentage de 1,50. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, en considérant toutes les durées recevables pour un prêt et sans compter les frais d’assurance, la moyenne des taux est de 1,38%. En outre, les banques en ligne ne disposent pas encore d’un nombre suffisant de ressources pour se lancer dans une stratégie de faiblesse de taux. Comme le précise notre directrice de la communication, Maël Bernier : À cause de leur mode d’organisation, elles ne disposent pas de la volumétrie en interne pour traiter un trop grand nombre de dossiers. Maël Bernier Parallèlement, les banques en ligne n’ont pas encore pu constituer assez d’épargne pour pouvoir accorder des emprunts à grandes volumétries.