Depuis l’année dernière, le secteur immobilier connaît un développement considérable. Les transactions immobilières ont atteint leur record en 2016 et maintiennent encore la tendance cette année-ci, grâce à des taux de crédits relativement bas. En outre, les constructions de logements sont aussi encouragées par le dispositif Pinel qui a été prolongé jusqu’à fin décembre prochaine. L’année 2016 a été marquée par une progression importante du marché de l’immobilier. En effet, les taux de prêts immobiliers n’ont jamais été aussi bas depuis les vingt dernières années. En plus, le prêt à taux zéro lancé par l’État a favorisé les acquisitions de logements. Par ailleurs, un leader mondial de l'audit et des services professionnels a publié une étude selon laquelle la France est l’un des pays le plus constructeurs d’immobiliers actuellement, ce qui est bénéfique pour l’économie du pays. Toutefois, les logements parisiens sont devenus moins rentables pour les investisseurs en locatif, par rapport aux autres capitales des pays de l’Europe. La France, parmi les pays les plus constructeurs immobiliers d’Europe Les mises en chantiers ont connu un fort dynamisme en 2016 avec une hausse de 10,4% par rapport à l’année précédente. D’après les chiffres communiqués par le cabinet Deloitte, les logements neufs construits en 2016 comptent 378 000 au total, ce qui mène la France en haut du classement des pays ayant des constructions immobilières accrues d’Europe. Si la construction semble globalement stable dans toute l’Europe avec 2,8 bâtiments achevés pour 1000 citoyens, la production sur le territoire français continue de progresser, en comptant 6,8 logements construits pour 1000 habitants. S’ensuivent la Belgique avec 4,3 constructions pour 1 000 et l’Allemagne à 3,9. Le Royaume-Uni et le Portugal, quant à eux, affichent des chiffres moins importants. Étant donné que les mises en chantiers sont des sources d’emplois, la hausse du nombre de constructions immobilières en France a une répercussion positive sur la croissance économique du pays. En effet, le président de la Fédération Française du Bâtiment, Jacques Chanut, affirme que : Le secteur génère 7 % du PIB. Quand il va mieux, on en voit les effets. L’année dernière, sur les 1,1 % de croissance en France, 0,2 % a été apporté par le bâtiment. Jacques Chanut. Le placement immobilier locatif moins rentable à Paris Les atouts du dispositif Pinel et les conditions propices pour souscrire un prêt immobilier ont favorisé le développement du secteur immobilier depuis l’année dernière. Malgré la hausse du prix du mètre carré à raison de 7,7% en un an, depuis janvier 2017, l’acquisition de biens immobiliers n’a pas ralenti. Les transactions réalisées durant le premier semestre laissent envisager un chiffre atteignant 880 000 ventes d’ici la fin de l’année. La pierre étant un placement sûr et moins risqué, bon nombre de Français s’investissent dans l’immobilier locatif pour assurer un supplément de revenus une fois à la retraite. Toutefois, l’augmentation des prix de l’immobilier engendre des effets négatifs sur la rentabilité de l’investissement locatif, car les loyers en sont plafonnés. Selon Laure Silvestre-Siaz du cabinet Deloitte : L’investissement locatif à Paris n’apporte pas une rentabilité optimale. Pour les Franciliens, il est plus stratégique et efficace d’investir en Ile-de-France, en dehors de la capitale. Laure Silvestre-Siaz. Dans la capitale française, le loyer du mètre carré coûte 29 euros par mois pour un taux de rendement de 2,8%, par rapport à la région francilienne dont le taux de rentabilité est chiffré à 4,5% pour un loyer mensuel de 18 euros par mètre carré. Mis à part Londres qui affiche un taux de 2%, la ville de Paris se trouve parmi les capitales les moins rentables en locatif tandis que Lisbonne, Amsterdam, Rome et Berlin détiennent des taux de rendement supérieurs à 4%. La capitale espagnole est la plus rentable avec un taux de 5,2%.