Le marché de l’immobilier aura connu une période exceptionnelle durant l’année 2016 avec une performance de plus de 1,1 million d’opérations effectuées. Les conditions actuelles de taux permettent d’envisager sereinement une acquisition immobilière. Le constat est sans équivoque, on note un retour en force des primo accédants. Ceux-ci ont été encouragés grâce à l’extension des conditions d’accession au prêt à taux zéro. Dopés également par une chute des taux de crédit immobilier, ces leviers ont été favorables aux opérations réalisées sur le marché en 2016. Pour un même effort mensuel, beaucoup se sont vus augmenter leur budget grâce à des taux très bas. En plus, ils ont pu bénéficier d’un meilleur prêt à taux zéro aussi bien pour un achat dans l’immobilier ancien avec des travaux que pour de l’immobilier neuf. Puisque sur une réalisation de près de 1,1 million de ventes, près de 850 000 concernent celles dans l’ancien Le niveau d’inflation agissant sur le marché immobilier Le principe est simple. Si l’inflation augmente, c’est qu’une forte demande exerce une pression à la hausse sur les prix. Plus cette demande est prépondérante, plus chère sera la ressource, donc le taux à payer pour l’obtenir sera élevé. Les établissements bancaires doivent arriver à distribuer leurs crédits pour faire face au coût de leurs ressources mais également à celui de leurs moyens. Si on considère que 90 % des emprunts immobiliers pourvoient plus de 90% des achats immobiliers, logiquement, ce sera le niveau des taux qui régule le marché du logement. La politique monétaire européenne Faute d’inflation, le fort endettement des États à croissance nulle comme la France a conduit la Banque Centrale Européenne à intervenir. La solution a été de doper l’économie de ces pays en injectant des volumes importants de liquidités à hauteur de 80 milliards par mois, à des taux extrêmement bas de l’ordre de 0%. Ainsi, Eurostat note la hausse de l’inflation moyenne européenne à 1,1%. Plus timide en France, à 1,2% fin 2017, l’Allemagne a atteint les 1,7%. Par conséquent, la BCE pourrait revoir son taux directeur à la hausse. Malgré une hausse ponctuelle des taux dans certaines régions, la concurrence entre les établissements bancaires maintient le niveau général des taux au plus bas notamment pour le prêt à taux zéro. Pour 150 000 euros de crédits contractés sur 20 ans, avec une hausse de 0,10 %, la mensualité augmentera seulement de 6,76 euros pour un coût global du crédit de 1 621 euros. Si la hausse est de 0,20%, la mensualité se verra augmenter de 13,52 euros pour un coût total du crédit de 3 242 euros. Cela démontre que la motivation à acquérir un crédit sera la même. Les changements à prévoir pour le marché immobilier en 2017 La plupart des grandes mesures pour le logement sont reconduites en 2017 tout comme celles de 2016. Citons expressément le prêt à taux zéro et la loi Pinel en 2017. Le marché immobilier est fortement dépendant de l’évolution des taux de crédit depuis quelques années. Une forte hausse viendra freiner les ventes et attirer les prix vers le bas, alors qu’une forte baisse aura tendance à permettre plus de transactions et influencera les prix à la hausse. À court terme, beaucoup pourront toujours profiter des taux considérablement bas. Après quelques mois, cela devrait redonner une tendance baissière aux prix de l’immobilier.