Selon une étude effectuée par l’IREF, le déménagement demeure un problème majeur pour les Français, si bien que cela a un impact sur leur emploi. Le taux de déménagement annuel des Français est très bas. D’après les enquêtes, seulement 1,5% des propriétaires, 16% des locataires du parc privé et moins de 10% des locataires d’HLM quittent leur logement chaque année. Pour les analystes, il devient primordial de trouver une solution afin de permettre aux ménages de changer de logement dans des conditions moins rigoureuses. D’autant que la question de la tarification immobilière ne fait qu’amplifier le problème. Le tarif de l’immobilier français a toujours été l’un des premiers soucis pour les chercheurs de logement, du fait de son coût élevé. En effet, dans certaines parties de l’Hexagone, les tarifs sont encore plus élevés que dans d’autres. Mais si les experts immobiliers avancent la thèse de la pénurie immobilière et insistent sur la nécessité de construire 500.000 logements par an, l’IREF soutient que ce problème du logement ne concerne que la France métropolitaine, alors que durant les années 2007 et 2014, cette zone représentait 70% des créations d’emplois en France. Ces tarifs élevés deviennent des facteurs de blocage au déménagement des Français. Mais il y a aussi le facteur de la fiscalité, qui pèse sur les finances des propriétaires lors des acquisitions de biens immobiliers. Toutes ces raisons font que l’enthousiasme des propriétaires disparait dès qu’il s’agit de déménager. Et pour les locataires, ce sont les règles d’attribution des logements sociaux qui les incitent à conserver leur logement. La relation entre le logement et l’emploi L’un des plus gros problèmes des Français dans leur emploi, c’est les difficultés qu’ils ont à accéder à leur lieu de travail. En effet, la majorité de la population active doit traverser de nombreux kilomètres pour se rendre sur leur site d’emploi. Ainsi, selon une étude réalisée par Pôle Emploi en 2016, ce problème d’éloignement devient, dans 24% des cas, un réel obstacle pour le recrutement en France. Mais il ne s’agit pas uniquement du recrutement, car même ceux qui sont déjà en poste se retrouvent parfois dans l’obligation d’abandonner leur travail car leurs dépenses de logement sont devenues de plus en plus lourdes. Cette statistique a été dévoilée par une étude datant de 2011, effectuée par Crédoc, affirmant que « 500.000 chômeurs inscrits à Pôle Emploi ont renoncé à un poste, entre 2006 et 2011, pour ne pas avoir à supporter des dépenses de logements plus importantes. » Le domaine de l’emploi français ne souffre pas uniquement du manque de formation ou encore de la dépréciation des compétences. Selon la déduction de l’Institut de Recherches Économiques et Fiscales (IREF), le dysfonctionnement du marché immobilier tient aussi une part de responsabilité dans la progression du taux de chômage. Amélioration des conditions fiscales pour l’immobilier L’idée est de libérer le secteur immobilier afin d’encourager les propriétaires à louer leurs biens et relancer la construction. Pour ce faire, des mesures de simplification des normes de construction devront être mises en place. La politique de règlementation concernant la constructibilité des terrains a déjà connu une certaine réforme en vue d’une simplification, mais le think-tank soutient qu’il est essentiel de poursuivre les efforts par rapport à cet allègement. Il est même envisageable d’instaurer un délai d’exécution par rapport aux travaux de construction. Par ailleurs, l’IREF veut aussi créer des dispositifs favorisant l’investissement locatif, afin que le nombre de logements en location augmente : plus d’encadrement de loyer, rupture de bail à la demande du propriétaire pour faute de paiement de loyers, ISF supprimé, taxes foncières constantes etc.