Le profil du client joue désormais un rôle important dans la détermination du coût des crédits et donc de l'augmentation des taux. Si l'augmentation des taux d'intérêt tend à se généraliser de nos jours, la tendance n'est pas la même chez les enseignes. Depuis le début de l'année, on observe une certaine disparité au niveau des barèmes proposés par les établissements. Les professionnels affirment que les écarts résultent de la manière dont les profils des clients et leurs revenus sont pris en compte dans le calcul. La différence des valeurs passe même du simple au double dans certaines situations. Mais les taux sont toujours assez bas pour le moment Certainement, les taux demeurent à des niveaux assez bas même si la hausse commence à se faire ressentir. Le contexte reste globalement attractif. Pour l'instant, les enseignes ont gardé la valeur des coûts enregistrée en septembre 2016. Après avoir atteint la barre historique du 1 %, les taux d'intérêt demeureront intéressants aussi bien pour les meilleurs profils que pour ceux qui ne sont pas avantagés. On peut surtout le constater avec le taux sur 20 ans. L'augmentation des barèmes n'impactera pas encore le comportement des emprunteurs puisque ces derniers se verront toujours privilégiés par les anciens contrats. Les responsables rappellent que l'évolution des valeurs est à considérer sur le long terme. On peut voir que les chiffres ne sont pas très loin de ceux en début d'année 2016. Ceux qui voulaient acquérir une maison ou un appartement bénéficiaient d'un niveau très compétitif. Les établissements proposaient un taux de 2,7 % (2,6 % en couple) aux profils modestes et n'hésitaient pas à aller jusqu'à 1,8 % (1,75 % en couple) pour les bons profils. Le même état d'esprit s'appliquera encore cette année afin d'encourager les clients. Les écarts sont de plus en plus présents Puisque les enseignes prennent en considération les profils lors d’un emprunt immobilier, on peut constater de nettes variations au niveau des taux proposés. Celui sur 20 ans peut par exemple passer de 1,05 % à 2 %. Avec le seuil de 1,05 %, les meilleurs profils peuvent gagner jusqu'à 10 800 euros en couple (et 8 300 euros si seul). Les dossiers modestes, quant à eux et à cause de leur revenu jugé faible, bénéficient d'une somme variant entre 2400 et 3 000 euros pour les couples et la moitié pour les emprunteurs seuls. Les analystes ont aussi remarqué que la hausse des taux impacts plus les plus démunis alors que ceux-ci n'ont même pas eu le temps de profiter de la baisse. Et si d'une certaine manière le niveau bas des taux restera avantageux à tous les types d'emprunteurs, les écarts se remarqueront surtout sur les coûts du crédit hors assurance. La somme sera de 15.562 euros en moyenne s'il s'agit d'un emprunt sur 20 ans avec un barème d'intérêt de 1,05 %. Mais elle atteindra les 32.118 euros si on se base sur les 2 %. On peut en déduire que la situation personnelle des clients ont des effets considérables sur le coût global du crédit. D'après les calculs, un ménage modeste payera 828 euros de plus par an. Une situation qui semble agrandir la distance qui sépare les plus défavorisés des nantis.