70% des primo-accédant ont recours aux prêts aidés pour l’acquisition de leur première résidence. Ce pourcentage démontre l’importance de ces dispositifs pour des ménages aux revenus modestes et des jeunes en France. Les réformes prévues dans la loi logement à venir risquent toutefois de porter atteinte à l’accès au logement dans certaines localités. Quels sont les prêts aidés les plus sollicités par les primo-accédant ? Par primo-accédant, il faut entendre les personnes ou les ménages qui effectuent l’achat de leur première résidence (appartement, maison, studio, etc.). Il existe trois principaux types de prêts aidés pour l’accès au logement auxquels les primo-accédant peuvent recourir. Le prêt à taux zéro (PTZ) qui permet de financer jusqu’à 40% du prix d’acquisition du logement. Il est soumis à diverses conditions, dont une condition de revenus, et peut être combiné avec d’autres crédits pour avoir la somme requise. Le prêt à l’accession sociale (PAS) est un prêt soumis à conditions, dont également la condition de revenus, qui est essentiellement destiné aux ménages à revenus modestes. Il est cumulable avec le PTZ et d’autres prêts immobiliers. L’aide personnelle au logement accession (APL accession) qui peut être combiné avec le PTZ et le PAS qui est également accordé sous diverses conditions. Les prêts aidés ont boosté le marché de l’immobilier ces dernières années L’accès aux prêts aidés a permis à des milliers de ménages français d’avoir un logement adapté à leurs besoins. En 2016, 560 000 achats de résidences principales ont été financés en partie par le PTZ, le PAS et l’APL accession. Selon une étude du Crédit Foncier, 70% des primo-accédant ont réalisé leur acquisition grâce au PTZ et au PAS. 10% d’entre eux ont opté pour l’APL accession. La majorité a combiné deux ou les trois dispositifs pour le financement de leur logement. Par ailleurs, les taux immobiliers qui ont été particulièrement bas ces dernières années ont encouragé les Français à investir dans la pierre. Cependant, pour les prochaines années, le recentrage du PTZ sur certaines zones prévu par la loi logement pourrait bien impacter l’accès au logement des ménages aux revenus modestes.