L’achat d’un bien immobilier est un engagement sur plusieurs années. Une évaluation au plus juste du budget et des frais annexes (acompte, frais de dossier, assurances obligatoires et garanties bancaires, frais de notaire, taxes…) s’impose ainsi avant de souscrire un prêt. L’acompte, les garanties bancaires et l’assurance emprunteur Lors de la conclusion du compromis de vente, l’acquéreur doit verser un acompte au vendeur du bien. Parfaitement négociable, cet acompte représente dans la plupart des cas 10 % du prix de vente. Selon un courtier immobilier. Cette étape intervient alors que l’acquéreur n’a pas encore souscrit son crédit immobilier : c’est l’apport personnel qui doit permettre de couvrir cette première dépense. Il faut savoir que le vendeur est en droit de conserver la somme versée en cas de rétractation injustifiée de l’acheteur. En plus de l’acompte, l’acquéreur doit également prévoir entre 600 à 1000 euros de frais de dossier. Ces dépenses pouvant aller jusqu’à 1 % du capital emprunté. À noter qu’en passant par un courtier en prêt immobilier, ces frais sont directement inclus dans les honoraires de ce dernier. Certains crédits sont aussi exempts de frais de dossier. C’est le cas entre autres du prêt à taux zéro. Autres frais annexes à prévoir : les assurances obligatoires et les garanties bancaires. Ces dernières permettent aux banques de se protéger contre les risques d’impayés. La forme la plus courante étant la caution qui représente généralement 1,2 % du capital emprunté. Dans les détails, elle comprend une participation au fonds mutuel de garantie (FMG) et une commission. À la sortie du prêt ou en cas de revente, l’emprunteur pourra récupérer 75 % des fonds versés au FMG. Les garanties bancaires peuvent également s’effectuer sous la forme d’une hypothèque ou d’un nantissement. Il s’agit pour l’emprunteur d’apporter en caution des valeurs mobilières ou un bien immobilier. Ces formes de garanties requièrent un acte notarié. En revanche, l’emprunteur ne pourra pas récupérer la somme engagée. En fonction de son profil, ce dernier pourra choisir le type de garantie qui lui convient. Représentant près de 10 % du coût d’un crédit, les assurances obligatoires sont des éléments à ne pas négliger. Il s’agit entre autres de l’assurance décès-invalidité et perte d’emploi. Le coût de l’assurance emprunteur varie en fonction de l’état de santé, de l’âge de l’emprunteur, ainsi que du type de contrat. Les frais de notaire et les taxes diverses Dans la liste des frais annexes à ne pas négliger, il y a aussi les frais de notaire. Dans le neuf, ces dépenses représentent en moyenne 2 à 3 % du prix d’achat. Dans l’ancien, ce coût peut atteindre 7 à 8 % de la valeur du bien ou du terrain à bâtir. Il ne faut pas aussi négliger la taxe foncière, dont le paiement est à la charge conjointe de l’acquéreur et du vendeur. La répartition s’effectue au prorata de la durée d’occupation respective du bien sur l’année. Sa valeur dépend de l’emplacement du bien et du taux d’imposition pratiqué par la collectivité territoriale. Si le bien fait partie d’une copropriété, l’acheteur doit s’attendre à rembourser au vendeur l’avance de charges et les frais d’ouverture du compte auprès du syndic. Enfin, différentes taxes sont aussi à prévoir pour l’acquisition d’une maison neuve (participation pour raccordement à l’égout, taxe locale d’équipement, etc.). Leurs montants varient notamment d’une localité à une autre.