Poussé par les taux d’emprunt bas, ainsi que la reconduction du dispositif Pinel et du Prêt à Taux Zéro, le marché de l’immobilier s’emballe cette année. Les demandes de logement sont plus nombreuses. Ce qui amène les vendeurs à augmenter le prix du mètre carré. Ainsi, sur 34 villes françaises, la majorité affiche une évolution de tarif. Depuis une trentaine d’années, l’accession à la propriété est devenue la principale priorité des Français. En effet, la pierre est un placement sûr quand on détient un peu de fonds. De plus, elle permet de constituer un patrimoine pour la progéniture, ou de bénéficier d’un revenu complémentaire si on le met en location. À cet effet, les ménages français se ruent vers l’immobilier, qu’il s’agisse d’un bien neuf ou d’un ancien. Mises à part les raisons précitées, le Prêt à Taux Zéro proposé par les banques incite même les foyers les plus modestes, et cela, malgré l’explosion des prix dans presque toutes les régions du pays. L’expansion des prix s’étale dans toute la France Afin de donner un aperçu sur la tendance actuelle de la valeur de l’immobilier, le baromètre LPI-SeLoger a établi une liste de 34 agglomérations de France. Il a été constaté que la flambée des prix est présente dans la majorité des endroits étudiés, même dans les localités où le tarif est encore au bas de l’échelle. Cette hausse varie de 0,5% à 12,1%. De toutes les villes du pays, la capitale affiche le montant le plus élevé, à raison de 8 927 euros par mètre carré. Ce dernier a évolué de 6,6% en juillet dernier. À Nîmes, le mètre carré d’un bâtiment est évalué à 2 124 euros, ce qui est nettement inférieur par rapport aux autres. Cependant, c’est l’endroit où l’augmentation est la plus importante (+12,1%en un an). Il est suivi de près par Le Mans, Besançon, Tours et Bordeaux où le mètre carré coûte respectivement 1 897 euros (+11,7%), 2 080 euros (+11,5%), 2 671 euros (+11,1%) et 4 155 euros (+10,7%). Plusieurs autres localités maintiennent le rythme avec une majoration variant entre 2% et 7,7%. Nice, Marseille et Clermont-Ferrand avoisinent les 2% avec des prix de 4 073 euros, 2 821 euros et 2 164 euros. Les villes d’Amiens, de Mulhouse, de Caen et de Dijon sont dans les 3% de hausse. Le mètre carré vaut respectivement 2 352 euros, 1 505 euros, 2 307 euros et 2 350 euros. La valeur d’une résidence toulousaine, rennaise et montpelliéraine tourne aux environs de 3 000 euros, cette dernière a grimpé approximativement de 4%. Enfin, la progression des prix à Nantes (3 217 euros), Lille (3 037 euros), Brest (1 833 euros), Lyon (4 279 euros) et Strasbourg (3 279 euros) dépasse les 5%. Les départements qui affichent une baisse ou une stabilité tarifaire sont minoritaires. À Villeurbanne et à Toulon, par exemple, la valeur de l’immobilier est relativement stable, avec 2 925 euros et 2 373 euros le mètre carré. Tandis qu’en Orléans, à Angers, à Limoges, à Rouen, au Havre, à Saint-Étienne et à Perpignan, les tarifs ont régressé de 2,2% à 5,3%. Le mètre carré équivaut à 2 158 euros, 2 106 euros, 1 546 euros, 2 275 euros, 1 922 euros, 1 352 euros et 1 530 euros. Le Prêt à Taux Zéro, favorable aux primo-accédants Le PTZ, lancé par le gouvernement depuis plusieurs années, vise à aider les ménages à revenus modestes et les primo-accédants dans leur acquisition d’un bien immobilier. Il s’agit d’un crédit sans intérêt qui est accordé sous diverses conditions telles que les ressources du foyer, le zonage de la propriété, etc. Étant un prêt complémentaire, le fonds débloqué est plafonné selon la localité de l’habitat à acquérir et le nombre de personnes qui y logeront. L’avantage de ce type de financement est que les charges notariales sont réduites en cas d’achat d’une résidence neuve. Pour une acquisition d’un ancien logement, le crédit n’est accordé que si celui-ci requiert de gros travaux. Ces derniers doivent représenter 25% de la valeur de l’habitation. Prorogé durant cette année, le PTZ+ prendra fin le 31 décembre 2017. Un nouveau projet de loi sera lancé en octobre prochain. Tous les acteurs dans le secteur immobilier souhaiteraient sa reconduction pour l’année 2018. Si c’est le cas, l’État apportera sûrement quelques révisions sur ses critères d’éligibilité, notamment sur le zonage et les plafonds des ressources. En attendant ces modifications, il est toujours grand temps de profiter de ce dispositif.