Après la baisse considérable des taux des crédits immobiliers en novembre 2016, ceux-ci ont remonté la pente jusqu’à ce qu’ils se stabilisent au mois d’avril 2017. Au mois dernier, le baromètre Crédit Logement/CSA affiche un taux moyen de 1,55%, toutes durées confondues. À cet effet, l’encours commence à s’élever malgré le prix de l’immobilier qui ne baisse toujours pas. Depuis son plancher record à la fin de l’année 2016, les taux de crédits à l’habitat étaient repartis à la hausse. Une remontée légère, mais continuelle. Il y a quatre mois, cependant, les observateurs ont remarqué un essoufflement de cet élan, à tel point qu’ils aient fini par se stabiliser à une moyenne de 1,55% au mois de juillet 2017. Cet équilibre redonne un coup de pouce à la capacité d’emprunt des futurs acquéreurs, si bien que le nombre des renégociations décroit en faveur des nouveaux prêts, dont la durée de remboursement est plus étendue. En outre, l’encours des crédits est plus dynamique ces derniers mois, en dépit de l’accroissement des prix de l’immobilier qui inhibe le pouvoir d’achat des primo-accédants. Les taux de crédits immobiliers en quelques chiffres En apparence stable, les taux immobiliers connaissent une légère hausse pour les prêts à plus courte durée et une légère baisse pour ceux dont la durée est plus longue. Selon le rapport de l’Observatoire Crédit Logement/CSA : À partir d'avril, la hausse a cédé la place à une lente augmentation des taux (1 point de base par mois), exprimant plus la déformation de la production qu'une véritable progression. Observatoire Crédit Logement/CSA. Ainsi, si les taux pour les moins de 15 ans ont augmenté de 1 point de base, ceux à durée de 15 ans ont diminué de 2 points en juillet dernier avec un pourcentage de 1,39% contre 1,41% en juin 2017. Les taux des prêts à 20 ans sont restés à 1,60% tandis que ceux à 25 ans ont baissé d’un point, à raison de 1,87%. Cette rééquilibre encourage les primo-accédants à revenus modestes à souscrire un crédit afin de pouvoir se constituer un patrimoine. D’autant plus qu’il est possible d’étaler son remboursement durant une très longue période, à savoir jusqu’à 300 mois. Ce qui explique que la durée moyenne des prêts soit davantage plus longue, car elle est évaluée à 217 mois en juillet dernier. Si le taux des prêts à 25 ans a décru de 3 points de base en un an, et que le taux moyen de crédits à l’habitat est actuellement de 1,55%, le coût d’emprunt connaît aussi une régression de 0,01%. Les répercussions des taux sur le dynamisme des prêts immobiliers Ces chiffres sont de parfaites aubaines pour ceux qui projettent d’investir dans la pierre cet été. Malgré ses leviers visant à optimiser le prêt immobilier, la production n’a pas progressé davantage. En effet, les prix du logement continuent d’augmenter surtout dans les grandes villes françaises, ce qui constitue un réel frein pour les primo-accédants. Ainsi, le flux mensuel des nouveaux crédits (hormis les renégociations) a baissé de 4,2 milliards d’euros en un mois. À noter qu’en mai, il était chiffré à 24,9 milliards d’euros et 20,7 milliards d’euros en juin, son niveau à la même période de 2016. D’après le bilan sur les crédits aux particuliers communiqué par la Banque de France, l’encours de crédits immobiliers en mai dernier a connu un record depuis plus de 5 ans, à raison d’une hausse de 0,3 point. Sur un an, il a augmenté de 6%. La légère progression ou la stabilité des taux se répercutent aussi sur les renégociations. Le pourcentage des dossiers y afférents subit un ralentissement permanent. Il était à 62% en début de l’année pour se retrouver à seulement 33% en juin 2017. Sachant que leur part est évaluée à 42% en mai, cette dernière a donc diminué de 9% en un mois. D’après les prévisions, la stabilité des taux d’emprunt va se maintenir durant le reste de l’année. Une experte en courtage affirme d’ailleurs que : Beaucoup de banques ont aujourd'hui atteint leurs objectifs de production de crédits. Elles ne devraient pas fermer le robinet sur la fin de l'année, mais seront plus sélectives et attentives à la rentabilité.