Dans une phase de ralentissement, le marché de l’immobilier ancien est confronté à des fluctuations de prix sur les différents segments. À l’affut de meilleures opportunités, les acheteurs se font plus rares, tandis que les vendeurs rechignent à baisser leurs prétentions. Cette conjoncture a engendré des tendances intéressantes, mettant en évidence l’évolution des préférences des acquéreurs ainsi que l’importance croissante de la performance énergétique des logements. Stagnation des prix des maisons familiales et engouement pour les petites surfaces En France, le marché immobilier ancien se fige, avec des prix en stagnation pour les maisons familiales et les biens de confort. Les acquéreurs adoptent une approche prudente, attendant patiemment de meilleures opportunités. En revanche, la demande explose pour les petites surfaces, en raison de leur accessibilité financière et leur adaptabilité aux célibataires et aux jeunes couples primo-accédants. ImportantDans les négociations immobilières, la performance énergétique est devenue un élément déterminant. Les acheteurs accordent désormais une attention particulière à cet aspect et privilégient les biens énergétiquement efficaces. Ainsi, les logements considérés comme des « passoires thermiques » subissent des décotes, lorsque les biens conformes aux normes sont valorisés. Certaines communes limitrophes de Paris, telles que Montreuil, connaissent une augmentation des prix des maisons avec jardin et des lofts, ce qui décourage de nombreux acquéreurs potentiels. Ces biens, autrefois prisés par les Parisiens à la recherche de marchés plus abordables, sont désormais hors de portée pour de nombreux acheteurs. De plus, l’engouement post-Covid pour les maisons spacieuses en périphérie de Paris s’est estompé, laissant certains propriétaires déçus de ne pas pouvoir réaliser la plus-value escomptée. Migration des papy-boomers Dans certains arrondissements parisiens, 6e et 7e notamment, ainsi que les stations balnéaires et de ski, la demande reste soutenue. Ces lieux attirent tout particulièrement les étrangers non-résidents qui cherchent à investir ou à acquérir une résidence secondaire. Parallèlement, la migration des papy-boomers — génération proche de la retraite — a un impact significatif sur l’évolution des prix immobiliers. Cette tendance touche plus précisément les régions côtières et rurales, car les retraités vendent leurs logements dans les zones urbaines tendues pour s’installer dans des endroits plus calmes et moins stressants. Cette dynamique favorise un rééquilibrage du marché immobilier, avec une augmentation de la demande dans les régions périphériques et les lieux de vie plus paisibles. A retenir Le marché immobilier en France connaît actuellement une stagnation des prix pour les maisons familiales, tandis que la demande reste forte pour les petites surfaces accessibles. Par ailleurs, la performance énergétique des logements devient un critère décisif, avec des décotes pour les logements inefficaces sur le plan énergétique et une valorisation des logements conformes aux normes. Une tendance notable concerne la migration des papy-boomers vers les régions côtières et rurales, ce qui a un impact significatif sur les prix immobiliers et entraîne un rééquilibrage du marché. En savoir plus : alors que nous observons de nouvelles tendances se dessinant sur le marché immobilier, une analyse plus récente suggère que le marché immobilier français est en pleine mutation. Quels sont les facteurs clés de cette transformation et comment influenceront-ils le paysage immobilier dans le futur ? Pour une perspective plus approfondie sur ces évolutions et pour comprendre les implications pour les acheteurs, vendeurs et investisseurs, découvrez notre dernier article.