Le marché immobilier français est en pleine transformation. Au deuxième trimestre, les prix n'ont augmenté que de +0,5 % par rapport à l'année précédente, marquant un net ralentissement. Cette évolution pourrait signifier la fin des sept années de hausse ininterrompue des prix de l'immobilier ancien en France. Des tendances régionales contrastées L'Insee a fourni des données spécifiques, dont les prix de l’immobilier, par région. Ainsi, les prix ont baissé de : - 4,4 % à Paris et à Lyon pour les appartements ; - 3,1 % en Ile-de-France sur un an ; - 1,2 % sur l’agglomération lilloise pour les maisons ; - 1 % dans les Hauts-de-France. En revanche, ils ont grimpé de : + 1,8 % sur un an (deuxième trimestre) en province ; + 4,5 % pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ; + 3,7 % à Marseille pour les appartements ; + 0,9 % en Auvergne-Rhöne-Alpes. Vers un nouveau paradigme immobilier La présidente de la commission Statistiques immobilières des Notaires du Grand Paris, Élodie Frémont, anticipe un changement dans le paysage immobilier français. ImportantLes années de prospérité touchent à leur fin, principalement en raison de la hausse des taux d'intérêt, qui renchérissent le coût des prêts immobiliers. Désormais, les acheteurs doivent épargner davantage ou apporter des fonds considérables pour même espérer obtenir un prêt immobilier. La revanche de la liquidité Pour ceux qui disposent de moyens financiers conséquents, la liquidité est devenue essentielle. Les prêts familiaux et amicaux sont en hausse, de même que les dons financiers des parents. Pression sur les acheteurs et les vendeurs Les tensions sur le marché touchent à la fois les acheteurs et les vendeurs. Les prix en baisse incitent de nombreux vendeurs à retirer leurs biens du marché. La plupart des biens mis en vente appartiennent à des vendeurs confrontés à des contraintes financières, à des séparations ou à des successions. Anticipation d'une baisse générale des prix immobiliers Un recul général des prix, déjà observé par les réseaux d'agences immobilières, semble imminent. Les taux d'intérêt ont considérablement augmenté depuis le premier trimestre, lorsque l'État a assoupli les conditions d'octroi de prêts. Dans ces conditions, l'investissement immobilier devient de moins en moins attractif financièrement. A retenir Le marché immobilier français connait un ralentissement des prix avec une hausse de +0,5 % au deuxième trimestre en glissement annuel. Les tendances régionales sont disparates avec des baisses à Paris et Lyon et des hausses en province. Des changements majeurs dans le paysage immobilier sont à prévoir.