Canicule et lutte des habitants de bouilloires thermiques

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 1 septembre 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le samedi 2 septembre 2023 16:14 par la Rédaction Meilleurtaux

À l’approche des 40 degrés ce week-end, une fournaise encore plus accablante menace la semaine à venir. Cette canicule obstinée sévit et tourmente les habitants dans les logements surchauffés. L’épisode caniculaire, qui est prévu se prolonger d’au moins une semaine, inflige des conséquences pénibles à de nombreux Français.

Les citadins précaires les plus touchés

Les plus exposés sont les travailleurs à risque, les personnes âgées et vulnérables, ainsi que les occupants de logements qualifiés de « passoires thermiques ».

Important Souvent mal isolées, ces habitations se transforment en « étuves » pendant les canicules, selon franceinfo.

L’année passée seulement, le médiateur national de l’énergie a révélé que près de 60 % des sondés ont souffert de la chaleur. Et cela ne s’améliorera guère, le Giec prévoyant un doublement des canicules d’ici 2050.

La situation s’avère plus préoccupante pour les citadins, comme le souligne le directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, le premier à utiliser le terme « bouilloire thermique ». Selon lui,

Les personnes précaires en ville sont particulièrement touchées.

Comment faire face à cette fournaise dans un appartement ? Interrogés par franceinfo, plusieurs Français partagent leurs peines et astuces. Le plus souvent, il s’agit de jeunes vivant en haut d’immeubles, comme cet intermittent du spectacle à Marseille, qui survit dans un logement classé F. Un Parisien habitant sous les toits a relevé 38 degrés dans son studio l’an passé.

Luttes et solutions

Pour eux, l’aération ne suffit pas, le ventilateur devient incontournable. Néanmoins, réduire le temps passé chez soi est également crucial.

D’autres trouvent des alternatives, comme ce Stéphanois qui choisit de se lever à 5 heures et d’ajouter de l’isolant thermique sur ses fenêtres.

La protection des fenêtres demeure prédominante, avec rideaux, couvertures ou « protections improvisées ».

Les climatiseurs constituent une autre option, malgré leur empreinte écologique et leur coût élevé. D’ailleurs, certains propriétaires les délaissent pour leur consommation énergétique. Avec la hausse des tarifs électriques, certains préfèrent vivre dans l’obscurité.

La Fondation Abbé Pierre appelle à un « plan national » en plus de l’aide MaPrimeRénov, afin d’équiper chaque logement de volets et d’inciter les bailleurs sociaux à installer des stores. La végétalisation urbaine et la peinture blanche des toits sont aussi suggérées.

Cependant, la rénovation des « passoires thermiques », qui sont au nombre de cinq millions en France, demeure la priorité.