La plateforme Bien’ici, qui a fait le point sur le marché locatif hexagonal, a constaté une baisse des offres proposées. Deux éléments ont été avancés pour l’expliquer. D’abord, le poids des réglementations qui contraignent parfois les propriétaires à revendre leurs biens. Les études relèvent également un accès à la propriété devenu complexe qui empêche la mobilité des locataires. Trouver un logement à louer risque d’être encore plus difficile, et surtout pour les étudiants qui occupent les studios. Une étude réalisée par la plateforme Bien’ici fait état d’une diminution des offres disponibles sur le marché. À l’origine de cette baisse se trouve la multiplication des biens mis en vente. Les propriétaires n’ont pas d’autres choix dans certains cas face aux mesures qui leur sont imposées. Cela se ressent à Paris où le volume de studios proposés à l’achat a augmenté de façon significative. En parallèle, les locataires ont des difficultés à sortir de leur situation face à l’augmentation du coût de la vie. Les effets de la loi Climat et Résilience Ce ne sont pourtant pas les demandes qui manquent en France. Bien’ici indique que le volume de recherches pour des logements à louer a connu une augmentation de plus de 30 %. Ce chiffre a été relevé au premier semestre 2022 et en comparaison avec la même période en 2021. Les nouvelles constructions parviennent difficilement à combler les besoins existants. À ce jour, il reste complexe de remplacer les habitations exclues du marché. La population augmente cependant et le parc social n’a presque plus été élargi depuis un moment. L’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience risque d’accentuer le problème. L’une des mesures adoptées prévoit l’exclusion des habitations de classe F et G du marché locatif dès 2025. Leur proportion dans le parc locatif est estimée entre 20 et 25 %. Certains propriétaires font le choix de mettre directement leurs biens en vente. Ils ne souhaitent pas investir dans les travaux ou ne disposent pas des moyens nécessaires. Il ne s’agit pas de la première réglementation qui pèse sur les bailleurs français. Des mesures visant les locations touristiques ont déjà fait leur apparition dans l’Hexagone. L’objectif était de limiter le nombre de logements transformés en meublés de tourisme. Une centaine de municipalités a mis en place ce type de dispositif, il freine pourtant l’investissement locatif. Une baisse de 13 % À Paris, la proportion des studios meublés en vente a atteint 15 % depuis août 2021 contre 8 % auparavant. L’autre explication avancée concerne ce que les spécialistes appellent l’appauvrissement des locataires. Important Ils sont confrontés à la hausse du prix immobilier et du taux d’intérêt pour les financements bancaires. À cela s’ajoutent les réglementations de plus en plus strictes appliquées par les établissements prêteurs. La situation pousse les occupants à garder leurs logements. Les données de la Fnaim font état d’ une baisse de 7 points pour les activités menées par les primo-accédants. Important En tout, l’Hexagone compte 12 millions d’habitations proposées à la location sur 30 millions de résidences principales. 7 millions sont attribués au parc privé et 5 millions au parc social. Sur son site, Bien’ici remarque que les biens à louer ne représentent plus que 26 % des annonces en ligne. Leur part était pourtant de 35 % deux ans plus tôt. Les professionnels font état d’un recul de 13 % des offres locatives en France. Le repli est d’autant plus important pour les petits appartements dont le nombre a chuté de 17,5 %. Ce recul risque d’être problématique pour les étudiants qui privilégient ce type d’habitation.