Le courtier en crédit souffre de plusieurs idées reçues. En cette période difficile pour les emprunteurs, son intérêt dans la recherche d’un financement peut être remis en question. Pourtant, son rôle ne se limite pas simplement à obtenir le meilleur taux d’intérêt. Hausse des taux d’intérêt, baisse du taux d’usure, durcissement des conditions d’octroi par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF)… les temps sont rudes pour les candidats au prêt immobilier. Depuis plusieurs semaines, l’obtention d'un financement s’est transformée en un parcours semé d'embûches pour les futurs acquéreurs. SI ces dernières années, plus d’un particulier sur deux est passé par un courtier pour son prêt immobilier, les acquéreurs peuvent se montrer plus frileux à l’idée de solliciter cet expert dans le contexte actuel, craignant notamment qu’il représente un coût trop élevé pour obtenir un crédit. Une mission de conseil et d’accompagnement... Comme le rappelle le site d’information MoneyVox dans un article consacré aux idées reçues sur le rôle du courtier, ce dernier ne se limite pas à l’obtention d’un crédit à un taux intéressant. Ce professionnel fait également profiter à l’emprunteur de son expertise et de sa connaissance du marché. Il est là pour accompagner et conseiller le futur acquéreur, dans toutes les démarches : du montage du dossier jusqu'à la signature chez le notaire. Un rôle rassurant dans le cadre d’un premier achat par exemple. « Plus que jamais, il s'agit bien plus que d'une simple histoire de taux. Le courtier va tout faire pour optimiser le financement, en jouant notamment sur l'assurance emprunteur », souligne Maël Bernier, porte-parole du groupe Meilleurtaux. Mais ce n’est pas tout. Le courtier va vous aiguiller au mieux pour trouver une banque qui dans le contexte actuel accorde encore des prêts immobiliers. « La situation est telle aujourd'hui que de plus en plus de banques refusent les demandes de crédit immobilier, même à leurs clients, témoigne Maël Bernier. Certains établissements, qui doivent emprunter l'argent qu'ils prêtent sur les marchés, ne font plus de crédit immobilier pour le moment car ce dernier coûte trop cher ». ...pour un coût limité Le courtier est rémunéré par l'établissement bancaire en tant qu'apporteur d'affaires. Et selon les cas de figure, il peut réclamer des frais de courtage de la part des clients. Pour autant, cela ne fait pas flamber la note. Comme le confirme Maël Bernier, « les commissions payées par les banques sont toutes de l'ordre de 0,8% du capital emprunté, avec un plafond au-delà d'un certain montant. C'est-à-dire que pour un prêt à un million d'euros, le courtier ne touchera pas une commission bancaire de 8 000 euros ». À noter qu’ un courtier n’est rémunéré que s’il a trouvé un financement d’après les articles L322-2 du code de la consommation et L519-6 du code monétaire et financier.