La retraite est un nouveau point de départ pour de nombreux français. La Caisse des dépôts enregistre une migration de 5 % des personnes en âge d’aller à la retraite. Elles quittent les grandes villes pour rejoindre les campagnes ou le littoral en quête d’une vie paisible. Les seniors rejoignent cependant les localités possédant un Ephad à l’âge de dépendance. Les Français se déplacent beaucoup au cours de leur vie. Les plus jeunes, à l’entrée de l’âge adulte, changent de logement pour les études, la recherche de travail ou l’acquisition d’une maison. Quand ces personnes approchent toutefois de la retraite, elles commencent à s’éloigner. La Caisse des dépôts a effectué une étude quelques jours plus tôt afin d’analyser le comportement des séniors. Elle s’intéresse en premier à la Capitale, puis aux autres agglomérations. Le solde migratoire est notamment négatif dans la région parisienne pour les personnes âgées de 55 à 74 ans. Une retraite implique d’ailleurs un déménagement pour un senior sur huit. Un phénomène généralisé Ronan Mahieu, celui qui a effectué l’étude, rapporte que le phénomène est généralisé. La situation est à peu près similaire dans toutes les grandes villes, pas seulement dans la capitale. Les seniors sont aussi nombreux à quitter la Haute-Garonne, les Bouches-du-Rhône, le Rhône et le Nord. Ces départements font partie des territoires ayant d’importantes métropoles. Les départs se produisent généralement quand les seniors ont 55 à 64 ans. La Caisse des dépôts signale une migration annuelle de 5 % des personnes dans cette tranche d’âge. Un courtier en immobilier devra tenir compte de cette information. Les octogénaires se déplacent également. Cette fois, la migration est notamment due à l’entrée dans les établissements de soins. Les places dans l’Ephad ne déterminent toutefois pas le choix de l’installation avant le cap des 85 ans. La mobilité ralentit d’ailleurs au fil de l’âge. Pour les personnes ayant 65 à 74 ans, elle baisse à 3 %. Elle frôle cependant les 6 % après 85 ans. Cette situation est due aux seniors qui rejoignent les établissements médicalisés à l’âge de la dépendance. L’embarras du choix pour les diplômés Ce sont les statistiques de l’Insee qui ont servi de base pour l’étude de la Caisse des dépôts. Elle indique que les villes moins denses sont les plus prisées à la retraite. Le niveau d’études influe cependant sur le choix de la localité. Ceux qui ont moins ou pas de diplôme ne peuvent, par exemple, pas s’installer dans une ville où les logements coûtent cher. Les bacheliers sont plus nombreux à se tourner vers les zones rurales. Pourtant, leur proportion dans ces milieux est inférieure en temps normal. Ceux qui ont des diplômes universitaires choisissent, quant à eux, les villes du littoral ou du sud. Il y fait plus chaud et la mer est juste à côté, simplement ce qu’il faut pour ces jeunes seniors. L’étude note également que le sud-ouest du pays accueille de nombreuses arrivées de seniors. Elle cite, entre autres, l’axe Cherbourg-Chambéry.