Selon notre réalisée en partenariat avec MeteoJob, Orléans, Mulhouse et Rouen sont les villes qui cumulent à la fois un pouvoir d’achat immobilier important et un marché de l’emploi favorable. Décryptage. S’installer dans une grande ville pourrait être une idée d’un autre temps. Et c’est la 4e édition du baromètre « Emploi et logement : le classement des villes où s’installer » qui le confirme. D’après cette enquête de Meilleurtaux et Meteojob, ce sont les villes moyennes qui parviennent à concilier un pouvoir d’achat immobilier élevé avec un taux d’offres d’emplois en CDI importants. Orléans (1ère), Mulhouse (2nde) et Rouen (3ème) montent sur le podium, suivies de près par Grenoble et Perpignan. Des villes moyennes attractives Entre des taux en CDI très élevés, des prix au m2 abordables, une accessibilité renforcée grâce au développement des lignes à grandes vitesses (LGV), les villes moyennes ont tout pour séduire. Et la succession des différents confinements durant la pandémie, ainsi que le développement du télétravail, ont créé une prise de conscience chez les Français. Pourtant, ce ne sont pas forcément ces villes secondaires qui offrent les plus belles opportunités d’emploi et de salaire. Mais au moins, elles permettent d’acheter plus grand. Mulhouse offre par exemple un taux de postes en CDI de 2,73% pour 100 habitants un salaire net mensuel médian de 2 010 euros, ce qui permet d’acheter un bien de 78 m2 . A Rouen, ce taux s’élève à 3,30 %, avec un salaire médian net mensuel de 2 417 euros et une surface de 60 m2. Des grandes villes riches en emplois mais pauvres en surfaces A Grenoble et Perpignan, ce sont respectivement 51 et 97 m2 de surface habitable moyenne qui sont relevées par l’étude. Des superficies de logement dont ne peuvent pas se targuer les grandes villes. A Lyon, malgré “un bassin d’emploi très diversifié et un marché du travail dynamique”, selon Louis Coulon, co-fondateur de CleverConnect, et éditeur du jobboard Meteojob, seulement 27 m2 sont accessibles, rapportés au salaire médian proposé dans cette ville. En effet, leprix au m2 est de 5 618 euros. Même constat à Lille, avec une surface habitable moyenne de 35 m2 au prix de 4 081 euros du m2. Soit des “prix au m² qui ont très (trop ?) fortement progressé depuis ces 3 dernières années”, analyse Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux. La seule solution pour “acheter dans une grande métropole, là où le bassin de l’emploi est plus vaste”, c’est d’acheter à deux, soulignent ensemble Louis Coulon et Maël Bernier. De plus en plus d’acheteurs à Orléans Au rang des villes moyennes, Orléans parvient à mener de front un fort pouvoir d’achat immobilier et taux d’emploi élevé, ce qui en fait la ville la plus attractive de France, selon l’étude. En effet, Orléans promet 4,81 % d’offres en CDI pour 100 habitants, une surface habitable moyenne de 63 m2, ainsi qu’une capacité d’emprunt pour un Orléanais de 167 209 euros avec un taux d’emprunt à 2% sur 20 ans. De fait, “de plus en plus d’acheteurs venus de Paris et d’Ile-de-France s’y installent depuis le début de la Covid”, constate Maël Bernier. Et s’ils ne souhaitent pas quitter leur emploi, ou ne sont pas satisfaits par le salaire médian net mensuel de 2 417 euros, ils peuvent continuer de travailler à Paris tout en s’installant à Orléans grâce à la liaison en train à 1h30 de Paris. Une aubaine pour de nombreux actifs. Par la rédaction Meilleurtaux